mercredi 17 mars 2010

Québec pose un geste de plus pour réduire le suremballage

Hier, dans mon post intitulé : Éco-conception des emballages : une opportunité plutôt qu'une contrainte, je me demandais, Qu’en est-il du Québec au niveau de la lutte contre le suremballage?

En septembre dernier, un article publié dans le Journal de Québec, faisait savoir que le ministère du Développement durable, Environnement et Parcs n’entendait pas sévir contre le suremballage. Il n’est pas question de loi sur le suremballage », dit Dave Leclerc du ministère du Développement durable, Environnement et Parcs. Le ministère estimait que le système de redevance déjà en place et une sensibilisation viendront à bout de certaines mauvaises habitudes.
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Aujourd’hui la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Mme Line Beauchamp fait volte face et annonce le dépôt d’un projet de loi afin d’augmenter graduellement à 100 % le taux de la compensation versée aux municipalités par les entreprises pour la collecte sélective des contenants, des emballages, des imprimés et des journaux.
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En vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE), le régime de compensation prévoit actuellement que les entreprises doivent rembourser aux municipalités jusqu’à 50 % des coûts nets associés aux programmes municipaux de récupération et de mise en valeur de leurs produits.
« Je suis convaincue qu’une plus grande participation des entreprises au financement de la collecte sélective favorisera l’éco-conception et la réduction des emballages et qu’elle aura pour effet d’augmenter le taux de récupération des matières recyclables. Il importe que ces matières ne soient plus enfouies et qu’on les envoie dans les centres de tri afin de créer de la richesse et des emplois dans toutes les régions du Québec », a mentionné la ministre.
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Par ailleurs, le projet de loi entend réviser la LQE afin d’assurer le respect de la hiérarchie des différents modes de valorisation possibles. À moins qu’une analyse environnementale ne démontre le contraire, la réduction à la source, le réemploi, le recyclage (ce qui comprend le traitement biologique), toute autre méthode de valorisation de la matière, la valorisation énergétique et l’élimination doivent être privilégiés dans cet ordre.
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Rappelons que cette modification législative a été annoncée dans la nouvelle politique québécoise de gestion des matières résiduelles, dévoilée en novembre 2009. « Le projet de loi que je dépose aujourd’hui nous permettra de franchir une nouvelle étape vers le développement d’une société sans gaspillage, verte et prospère », a fait savoir la ministre Beauchamp.
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C’est finalement une bonne nouvelle qui devrait inciter plusieurs à repenser leur façon d’emballer. Ce nouveau projet de loi confirme que le développement durable dans le domaine de l’emballage constitue un élément important et surtout que les consommateurs se montrent intéressés par cette thématique.
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Il s’agit essentiellement de privilégier la réduction à la source, d’encourager la réutilisation et le recyclage, et de promouvoir la mise au point de matériaux renouvelables. Cette notion se trouve à la base de l’éco-conception des emballages, qui vise à minimiser l’impact de ces derniers sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie.
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Avec des emballages éco-conçus, l'entreprise utilise moins de matières premières, moins d'énergie et optimise le transport, ce qui se traduit non seulement par un gain environnemental mais aussi par un gain économique. C’est une démarche volontaire, très valorisante pour l’image d’un organisme ou d’une entreprise et qui permet de crédibiliser sa communication environnementale dans la perspective d’un développement durable.
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En conclusion, les entreprises doivent comprendre qu’il s’agit davantage d’une opportunité que d’une contrainte. Elles doivent saisir la balle au bon…
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Vous pouvez consulter ici le dossier consacré au suremballage (Over-packaging)
Vous pouvez consulter
ici le dossier consacré à l’éco-conception des emballages
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