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jeudi 6 octobre 2011

Thierry Varlet: «Il n'y a pas que les emballages»


Thierry Varlet gère Breiz Pack, un réseau d'industriels bretons de l'emballage. Il prend acte des études pointant les risques de dangerosité du bisphénol A.

Pourquoi les emballages alimentaires contiennent-ils du bisphénol A, des phtalates et autres huiles minérales? 

Le bisphénol A est présent dans de nombreux plastiques alimentaires. Tout comme les phtalates. Ces substances augmentent la souplesse et la fluidité d'un matériau qui serait sinon plus cassant. Les huiles minérales, elles, sont intégrées aux encres utilisées en impression sur les emballages. On sait aujourd'hui que ces huiles traversent les plastiques alimentaires et que la plupart des cartons issus du recyclage en contiennent. De même, on sait que le bisphénolA et les phtalates migrent du plastique aux aliments. Mais il ne faut pas prendre les industriels pour des irresponsables. Ces différentes substances sont utilisées dans les emballages en respect de la réglementation en vigueur actuellement. 


Justement, ça pourrait changer. Qu'y a-t-il de nouveau dans le rapport de l'Anses(*) publié la semaine dernière? 

Ce qui est nouveau, c'est que l'Anses affirme aujourd'hui la dangerosité du bisphénol A chez les femmes enceintes et les enfants avant trois ans et à la puberté. Le bisphénol A est un perturbateur hormonal qui peut notamment provoquer des cancers et modifier le développement des foetus. Jusqu'à présent, on faisait un lien entre la quantité et la nocivité. Donc, on utilisait de très faibles doses. Désormais, on sait grâce aux études de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique) que, même à faible dose, il y a des risques et que la période de la vie pendant laquelle on ingère la substance a beaucoup d'importance. 

Quelles conséquences aurait une interdiction du bisphénol Apour les fabricants d'emballages? 


Il semble que certains industriels de la pétrochimie aient déjà des produits de substitution. En tout cas, je remarque que l'industrie de l'emballage est le seul secteur où on va chercher ce genre de détail. Car les substances remises en cause, vous en avez dans les meubles, les sacs, les textiles, les lunettes, les téléphones portables, etc. Et dans la plupart des jouets que l'on importe massivement de Chine. 

Peut-on imaginer demain un emballage respectueux de l'homme et de l'environnement?


D'ici à cinq, dix ou quinze ans, on aura avancé vers des composants issus de ressources renouvelables dont l'impact sera minimisé au maximum. On devrait être en capacité de fabriquer localement avec des ressources locales, comme les fibres végétales, des emballages pour des produits qui seront vendus localement dans des sortes de «circuits courts». On trouvera un bon compromis entre le tout pétrole et le tout bio. On n'aura pas besoin que la durée de vie des aliments soit de quinze jours. Les performances demandées seront moindres. 

Source

mardi 27 septembre 2011

Migration et emballage: Les encres alimentaires en question

L'association de consommateurs UFC-Que Choisir "exige la mise en place" d’une réglementation pour protéger la santé des consommateurs, après avoir constaté la migration dans des aliments de dérivés pétroliers présents dans les encres et les cartons d'emballage.

Alertée par les analyses de nos confrères allemands et suisses, l’UFC-Que Choisir a réalisé un test sur 20 produits alimentaires vendus en France (pâtes alimentaires, riz, couscous, chapelure, sucre en poudre) afin de vérifier si les substances chimiques présentes dans les encres et emballages en carton étaient susceptibles de se retrouver dans les aliments qu’ils contiennent", explique aujourd'hui l'association dans un communiqué. 

Il en résulte que "les dérivés pétroliers, présents dans les encres d’emballage et le carton, se retrouvent dans les aliments !", déplore UFC-Que Choisir. Parmi les 20 produits testés, 14 contiennent "à des niveaux préoccupants, des huiles minérales provenant des encres des emballages en carton", détaille le communiqué, tandis que "pour deux produits, les doses relevées en huiles minérales saturées dépassent considérablement la dose limite internationale".



A lire : Carton recyclé et sécurité alimentaire : une barrièrefonctionnelle à la rescousse!

Bisphénol A: le remplacer là où c'est possible, et sans tarder


Il est urgent d'agir : l'Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) juge nécessaire de remplacer "sans tarder" le bisphénol A (BPA), dont la toxicité est avérée pour l'animal et suspectée pour l'homme, en priorité dans les matériaux au contact des aliments.

L'Agence a procédé à une analyse exhaustive de la littérature scientifique et des expertises sur le BPA, un produit associant phénol et acétone, décrié depuis plusieurs années et utilisé pour la fabrication de très nombreux plastiques.

On le trouve, selon l'Anses, dans "près d'une soixantaine de secteurs d'activité" : conditionnements d'aliments et boissons, jouets et articles de puériculture, tickets de caisse des supermarchés et matériel médical. Sa consommation est "en augmentation régulière".

L'Agence a publié mardi deux rapports préliminaires, l'un sur les effets sanitaires du bisphénol A, l'autre sur ses usages.

mercredi 23 septembre 2009

Sécurité alimentaire : les emballages intelligents à la rescousse?

La sécurité alimentaire est aujourd’hui devenue une préoccupation constante pour tous les acteurs de l’industrie agroalimentaire. Le non respect des températures maximum de conservation ainsi qu’une rupture de la chaîne du froid sont les principales causes de prolifération des bactéries dans les produits alimentaires. Ces bactéries sont les causes des intoxications alimentaires. Les rappels de produits sont de plus en plus récurrents et la multiplication du nombre d’inspections semble difficilement à même de résoudre le problème.

Les nouveaux emballages dits intelligents pourraient-ils être une solution?
Le secteur de l’emballage alimentaire est devenu un secteur dynamique où l’innovation est un vecteur incontournable du développement. Le temps où les emballages ne jouaient qu’un rôle de barrière inerte et imperméable entre l’aliment et l’environnement extérieur est désormais révolu. Aujourd’hui, « emballer, c’est penser » ou, autrement dit : penser au-delà de la boîte (Emballage alimentaire : Penser au-delà de la boîte)

Les progrès technologiques ont permis le développement d’emballages dits intelligents intégrant de nouveaux systèmes d'étiquetage (Mettez de l’intelligence dans votre étiquette). Ces nouvelles étiquettes mettent à la disposition du consommateur une information claire et objective sur l’état de conservation d’un produit.

Les emballages intelligents devraient connaitre, dans les prochaines années, une croissance rapide, grâce notamment à l’émergence d’indicateurs temps-température (ITT) à prix abordable. À cela s’ajoute une véritable prise de conscience par le consommateur du rôle que peuvent jouer ces ITT dans la sécurité alimentaire. Ces indicateurs sont généralement irréversibles, constituant une méthode sûre et infalsifiable pour contrôler la chaîne du froid. Ils apportent finalement une valeur ajoutée aux produits et garantissent un lien de confiance entre le consommateur et le produit, voire la marque.

Plusieurs exemples des derniers progrès technologiques réalisés dans le domaine des étiquettes intelligentes seront présentés lors d’une conférence que je donnerai à l’occasion du colloque sur les emballages alimentaires : «Tendances et Innovations » qui aura lieu à l’ICGQ (Montréal) le 8 octobre 2009 (Programme de la journée Inscription).
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vendredi 13 février 2009

Smart Label: Food spoilage indicator


If you have ever wondered whether the milk in your grocer’s refrigerator might have gone bad or if you left the prepackaged meats on your kitchen counter too long, then a partnership between two University of Rhode Island chemistry professors and a food safety company will soon put you at ease.

Bar codes created by SIRA Technologies for use on refrigerated food products will incorporate an ink that will be rendered nearly invisible. When conditions indicative of contamination exist, the ink will turn red, and the bar code will be rendered incapable of transmitting data when scanned.

“We’ve all heard about people who have been sickened by contaminated food in recent years,” says Brett Lucht, who, along with colleague William Euler, developed the polymer that is added to the bar-code ink to make it change color. “Our partnership with SIRA Technologies is creating a smart packaging system that will prevent thousands of people from getting ill.”

The URI researchers began studying thermochromic pigments—those that change color at certain temperatures—a decade ago when a cookware company sought a polymer that could be added to its products to make them change color when they were too hot to touch.

The heat-sensitive material they developed turned from red to yellow at 180ºF (the temperature at which a person would suffer a burn) and back to red when it cooled. That polymer generated interest from more than 100 companies that sought to incorporate it into dozens of different materials, from specialty fabrics to healthcare products. None of the companies, however, were willing to incur the added costs of refining the polymer for their specific uses.

But when Lucht and Euler modified their discovery into an irreversible polymer—one that does not revert to its original color after changing—SIRA Technologies took notice.

Bob Goldsmith, SIRA Technologies CEO, says that the company had developed a bar code that could sequester pathogens from animal blood and quantify the colony of pathogens with colored organic beads until the color emerged to activate the bar code and report the contamination. However, constant pathogenic mutations made it impossible to keep current with marketplace needs. The company’s subsequent search for an irreversible thermochromic ink led them to partner with URI in what is now trademarked and patented as The Food Sentinel System.

A patent for URI’s thermochromic polymer was received in 2004, and additional patent applications are being pursued.

According to Lucht, other thermochromic indicators are commercially available, but they are expensive, and they lack the archival feature required by regulatory agencies to track and trace products on a global scale. They also rely on human examination to judge whether the product has been rendered unsafe for consumption.

The cost of the SIRA Technologies bar code with the URI polymer will be less than four cents each.
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vendredi 22 août 2008

Crise de la Listeria : l’emballage intelligent à la rescousse

Les autorités de santé publique du Canada ont confirmé, vendredi, un troisième décès possiblement imputable à une virulente infection bactérienne, la listériose, qui a atteint au moins 17 personnes à travers le Canada.

La société torontoise de fabrication alimentaire Maple Leaf, qui a retiré cette semaine plusieurs produits de viande emballés du marché et fermé temporairement l'usine où la bactérie responsable de la maladie a été détectée, est pour le moment considérée comme la source probable.

Je suis avec d’autant plus d’intérêt ce dossier qu’à la mi-septembre, je dois donner une conférence à Toronto sur les emballages intelligents et actifs dans l’industrie des viandes. Un symposium organisé par le conseil des viandes du Canada (voir ici la présentation: Active and intelligent packaging for meat industry).

Active/intelligent packaging for meat industry
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La solution à ce type d’intoxication alimentaire peut se trouver dans l’emballage. Le temps où les emballages ne jouaient qu'un rôle de barrière inerte et imperméable entre l’aliment et l'environnement extérieur est révolu. Les progrès technologiques ont permis le développement des emballages actifs et des emballages intelligents. Ces derniers surveillent et contrôlent l'évolution des conditions dans lesquelles un produit alimentaire a été emballé. Ils fournissent également des informations complémentaires sur la qualité du produit pendant toutes les étapes de transport et de stockage précédant sa consommation.

Cette crise alimentaire qui pourrait traumatiser les consommateurs canadiens devrait convaincre de l’utilité et de la pertinence des indicateurs intelligents sur les produits les plus sensibles. En proposant des dispositifs d’information qui «parlent» directement au consommateur, les emballages intelligents devraient permettre de garantir la qualité et la sécurité des produits jusqu’au consommateur.

L’investissement nécessaire pour le développement et la généralisation de ce type d’emballage est finalement peut-être plus rentable qu’il n’y parait. En effet, ces nouveaux emballages, en plus de sauver des vies, prémuniraient les industriels de l’agro-alimentaire des pertes considérables occasionnées par le rappel massif de leurs produits, sans compter l’impact négatif que cela peut causer à leur image de marque.

Ci-dessous un exemple d’étiquette intelligente qui pourrait être utilisée afin de prévenir un tel empoisonnement alimentaire.


The Food Sentinel System™ (SIRA Technologies, California, USA) is a biosensor system capable of continuous detection of pathogens in food packages. In this system, a specific-pathogen antibody is attached to a membrane-forming part of the barcode. The presence of contaminating bacteria such as Salmonella sp., Escherichia coli 0157:H7 and Listeria monocytogenes will cause the formation of a localized dark bar, rendering the barcode unreadable upon scanning.