samedi 24 janvier 2009

Plus beaux, plus frais, plus sains- grâce aux nano-emballages et au nano-additifs

La nanotechnologie fait son entrée dans l’alimentation : sous forme d’additifs ou de matériaux d’emballage. L’étude du centre d’évaluation des choix technologiques (TA-SWISS) apporte une vue d’ensemble des nanomatériaux déjà utilisés. Se basant sur des critères environnementaux et de gestion durable, elle évalue les produits contenants des nanomatériaux et montre les développements possibles et la prudence qui s’impose.

«En Suisse, nous retrouvons très peu d'aliments contenant des additifs de taille nanométrique», souligne Martin Möller, de l'Institut d'écologie appliquée de Fribourg-en-Brisgau, qui a codirigé l'étude. Tout au plus cite-t-il un condiment, l'acide silicique (E551): «C'est un antiagglomérant, constitué de particules nanométriques, ajouté depuis des décennies aux épices pour éviter qu'elles ne s'agglutinent. Mais qui est sans danger, selon diverses batteries de tests.»

En revanche, «les emballages alimentaires ayant des composants «nano» jouent déjà un rôle important en Suisse», poursuit-il. Exemple type: le PET. Ce matériau laisse, à terme, s'échapper le gaz carbonique des boissons - c'est pour cette raison que la bière n'est conservée que dans des flacons en verre ou en aluminium. Pour annihiler ce processus de diffusion, certaines bouteilles de PET sont donc recouvertes de couches nanométriques de carbone ou d'oxyde de silicium, sortes de barrière antioxygène.

Dans un domaine voisin, le groupe néo-zélandais Jenkins commercialise un nanofilm réagissant à des substances aromatiques libérées par des fruits pendant le mûrissement, rapporte le TA-SWISS. La pellicule change de couleur suivant le degré de maturation. Enfin, des sociétés développent des emballages recouverts d'une nanocouche d'argent. L'action bactéricide de ce métal est incontestée, et permettrait d'empêcher toute moisissure.

Le potentiel économique dans ces deux champs d'activité - aliments et emballage - est énorme, selon les analystes. Pour le second, le groupe de consultants Helmut Kaiser estime le marché actuel à 980 millions de dollars; il grimperait à 100 milliards d'ici à dix ans.

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