jeudi 31 juillet 2008

Bioplastiques et emballages biodégradables : la position du Conseil National de l’Emballage

Dans une note de position (ici) adressée, au mois de juin, à Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, le Conseil National de l’Emballage (CNE, France) prend position dans le débat entre matériaux plastiques issus de ressources renouvelables et emballages « biodégradables ».Ce document est l'aboutissement d'un atelier ouvert en début d'année qui a réuni 27 experts.

Concernant l’origine des ressources

1- La renouvelabilité de la matière apparaît, sur le plan environnemental, plus intéressante que la fin de vie de l’emballage en « bioplastique ». Les avantages semblent en effet plus importants à considérer au stade de la ressource (matières premières), sous certaines réserves (exprimées plus haut), qu’au stade du déchet. Comme pour les autres matériaux, les impacts environnementaux sont plus déterminants au niveau de la production qu’à celui de la fin de vie.

2- Une attention toute particulière doit être portée à la production de résines plastiques à base de végétaux afin de ne pas détourner des matières premières alimentaires pour une utilisation industrielle non-alimentaire. Il y a donc un intérêt à développer ce type de matériau, non pas à partir des cultures vivrières, mais avec les déchets des plantes alimentaires (rafles de maïs, bagasses de canne à sucre…) et d’autres ressources non vivrières (algues…). Le développement des « bioplastiques » ne doit pas remettre en cause la hiérarchie d’usage des ressources.

3- À ce jour, les données d’inventaire disponibles pour réaliser les ACV intégrant les matériaux « bioplastiques » ne sont pas suffisamment partagées et manquent de robustesse, par rapport à celles des autres matériaux, pour permettre de considérer comme systématiquement positif le caractère de renouvelabilité de la ressource.

Concernant l’utilisation des matériaux

Les caractéristiques techniques actuelles des « bioplastiques » limitent encore leurs applications. Leur utilisation, dans le domaine de l’emballage, n’est pas généralisable, aujourd’hui, à l’ensemble des produits alimentaires et/ou non alimentaires. Les performances techniques de nombreux « bioplastiques » sont encore corrélées au pourcentage d’incorporation de plastiques traditionnels.

Concernant la fin de vie des emballages

1- Les bioplastiques, lorsqu’ils sont issus de ressources renouvelables, présentent l’avantage de ne pas contribuer, dans la gestion de leur fin de vie, à l’augmentation de l’effet de serre, pour autant que les ressources soient renouvelées (cf. cycle du carbone).

2- Il est dangereux de promouvoir la biodégradabilité des emballages auprès des consommateurs, en ce que cela peut changer leur attitude vis-à-vis de l’abandon. Les comportements à encourager doivent rester la prévention et la participation individuelle au système collectif de gestion des déchets. Il faut veiller à ne pas aggraver la pratique de l’abandon et à ne pas favoriser les déchets sauvages car un emballage biodégradable ne disparaîtra pas rapidement dans les conditions ordinaires d’abandon.

3- La compostabilité d’un polymère plastique biodégradable est une caractéristique parmi d’autres, qui présente moins d’intérêt, d’un point de vue environnemental, dans la gestion de la fin de vie des emballages, que le recyclage matière et l’incinération avec récupération d’énergie.

4- Les polymères issus de ressources renouvelables présentent toutes les caractéristiques nécessaires pour envisager leur recyclage. Toutefois, à ce jour, en France, en l’absence de collecte sélective et d’installation industrielle de recyclage, due aux faibles quantités produites, ils ne sont pas recyclables au sens de la norme NF EN 13430.

5- L’absence de contribution financière à la gestion de la fin de vie des emballages réalisés avec des polymères issus de ressources renouvelables et biodégradables ne saurait être justifiée : leur collecte, leur tri et le traitement de leurs déchets auront un coût spécifique qui doit leur être imputé, au même titre que les autres emballages, quel que soit leur matériau de fabrication.
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mardi 29 juillet 2008

Casino : précurseur de l’étiquetage environnemental et intelligent

Face aux préoccupations et aux attentes des consommateurs en termes d’environnement, le Groupe Casino apporte une réponse innovante et concrète avec l’Indice Carbone Casino. En effet, depuis le mois de juin 2008 (ici), Casino a mis à la disposition de ses clients, le premier étiquetage environnemental propre à chaque produit et complet, c'est-à-dire intégrant toutes les étapes du cycle de vie des produits. L'Indice Carbone Casino permet ainsi au consommateur d'agir pour la préservation de l'environnement dans son quotidien.
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Casino a mis également à la disposition des consommateurs un outil innovant, apposé sur certains produits qui porteront l’Indice Carbone Casino : le MOBILE TAG. Il s’agit d’un code barre intelligent qui, une fois photographié à l’aide d’un téléphone mobile, transmettra aux consommateurs des informations sur l’indice carbone du produit, via un site web mobile (WAP). A l’avenir, les MOBILE TAG véhiculeront également des données sur les qualités nutritionnelles des aliments, la présence ou pas d’allergènes, ou encore des suggestions de recettes. Pour plus de détails sur le MOBILE TAG, voir vidéo (ici).

Plusieurs présentations sur l’approche de Casino en matière de développement durable, d’optimisation des emballages et de la méthodologie de calcul de l’indice carbone sont mises ici à votre disposition (cliquez sur les liens ci-dessous) :




  1. L’indice carbone casino, le 1er étiquetage environnemental complet en France (Introduction et enjeux; La méthodologie de calcul de l’Indice Carbone Casino (les indicateurs : production agricole, fabrication, transport, emballage et distribution); Le déploiement de l’indice carbone Casino)
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lundi 28 juillet 2008

Garnier s'engage pour l'environnement avec Eco-Emballages

Garnier s’engage aux côtés d’Eco-Emballages dans une démarche de réduction d’impacts sur l’environnement

Des packs allégés pour un impact moindre sur l’environnement

Résultat d’une démarche engagée depuis une dizaine d’années, Garnier est parvenu à alléger en plastique ses flacons Fructis. Ils passent de 20 grammes en 2000 à 18,5 grammes en 2007, soit 1,5 grammes de moins par pack. C'est plus de 300 tonnes d’équivalent CO2 en moins dans l’atmosphère par an ! Cette réduction de quantité de plastique n’entraine aucune diminution de la qualité des flacons et de la sécurité d’utilisation pour les consommateurs.

Promouvoir le tri sélectif en partenariat avec Eco-Emballages

Pour la 1ère fois dans l’industrie cosmétique en France, une marque s’engage au côté d'Eco-Emballages pour promouvoir le tri sélectif dans la salle de bain. Une étiquette à l’arrière des flacons Fructis indique aux consommateurs qu’elle s’engage pour l’environnement à travers l’allègement en plastique de ses packs. La marque encourage les consommateurs à, eux aussi, s’engager en pratiquant le tri sélectif pour permettre le recyclage des flacons.

Cette démarche sera étendue prochainement aux autres marques Garnier, et en premier lieu aux produits de la gamme capillaires Ultra Doux.
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samedi 26 juillet 2008

Le tournant vert de Coca-Cola : Réduction et Recyclage

D’après Green Biz, Coca-Cola Enterprises, l’embouteilleur de la multinationale Coca-Cola s’apprête à augmenter le contenu en matières recyclées des canettes en aluminium et des bouteilles en PET. De plus Coca-Cola entreprises entend réduire le poids des bouteilles en verre.


" Coca-Cola Enterprises, a bottler for the Coca-Cola Company, is creating a recycling stream for turning used bottles into new ones and has plans to reduce the weight and virgin content of bottles.

Although its aluminum can contain more than 50 percent reycled content and its glass bottles have up to 45 percent recycled content, its PET plastic bottles are made up of only 3.6 percent recycled material.

The company attributes that the high demand for recycled PET by other industries and a lack of food-grade recycled plastic. By 2010, Coca-Cola Enterprises wants its PET bottles to have 10 percent recycled content. To meet that goal, the Coca-Cola Company is building a bottle-to-bottle recycling plant in Spartanburg, South Carolina, and Coca-Cola Recycling is developing a supply stream to funnel high-quality PET for recycling.

Coca-Cola Enterprises also plans to roll out lighter glass bottle in Great Britain. Last year the company introduced bottles that were 20 percent lighter. By the end of this year, 43 percent of its glass bottles will be the lighter option, and that's expected to grow to 60 percent by 2010.

Two of the company's larger waste goals include recycling or recovering more than 90 percent of waste from production facilities by 2010 and recycling the equivalent to all of its packaging. One facility in the U.S. and 11 in Europe already recycle or recover 90 percent or more of their waste.

Coca Cola Enterprises details its goals and achievements in its recent 2007 Corporate Responsibility and Sustainability Report (PDF).

The company also plans to calculate its carbon footprint in all of the countries it operates in and set emission reduction goals this year. And by 2010 the company hopes to improve its water use ratio by 10 percent. Last year it used 1.77 liters of water for each liter of beverage produced. To cut that down, the company will invest $15 million in new technology, including recycling and reclaiming processes in water treatment systems.
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jeudi 24 juillet 2008

PakBec : Le blog qui veille sur vos emballages

La recherche et le tri de l’information constituent aujourd’hui un enjeu majeur de l’innovation. Face aux défis de la mondialisation et du développement durable, l’industrie de l’emballage au Québec, comme ailleurs dans le monde n’a pas d’autres choix que de s’adapter en développant de nouveaux produits. Les consommateurs mieux informés réclament également des produits plus respectueux de la santé et de l’environnement.

Le temps où les emballages ne jouaient qu'un rôle de barrière inerte et imperméable entre l’aliment et l'environnement extérieur est révolu. Le packaging doit désormais informer le consommateur, préserver le contenu, et fournir une facilité d’utilisation. Le facteur environnemental doit également être pris en considération que ce soit par l’utilisation de matériaux biodégradables ou par la réduction, la réutilisation et le recyclage.

L'avenir de l'emballage réside donc dans l'innovation et la créativité. La croissance, le maintien de la compétitivité des entreprises dépend de leur capacité à se démarquer de leurs concurrentes, et dès lors de leur capacité à innover.

PakBec propose aux industriels et aux utilisateurs de l’emballage, une veille informative sur les dernières innovations en matière de packaging. Ce blogue vise à vous maintenir informé sur les nouvelles tendances en matière de bioplastiques, d’emballages éco-responsables, d’emballages actifs et d’emballages intelligents.

On s’emballe avec PakBec!
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