jeudi 27 novembre 2014

Emballage: Se Démarquer et se Faire Remarquer

Il y a à peine 10 ans, un consommateur mettait 12 secondes en moyenne pour choisir un produit dans un linéaire de supermarché. Il ne met plus aujourd’hui que 3 secondes. Ajouté, à la multiplicité et à la complexité de l’offre, cela fait de l’emballage un secteur où la concurrence est féroce.

L'emballage « protège ce qu'il vend et vend ce qu'il protège »

Longtemps considéré comme accessoire, l'emballage alimentaire tient désormais une place importante dans la chaîne de production qui relie le produit au consommateur. Outre son rôle de protection, de transport, de stockage et de conservation de l'aliment, il est devenu un support d'information et de communication, aux fonctions économiques et sociales indéniables. L’emballage est la première expression de la marque sur le lieu de vente, c’est le « vendeur muet ».  Seul un lien fort entre le produit et la marque peut déclencher l’envie et permet de se différencier des concurrents, voire des copies. Du coup, attirer le consommateur par une offre différenciée, et très visible, est un impératif pour tous les « marketers » de biens de consommation afin de dynamiser les ventes.

Emballage et le mix-marketing

La conception d’un emballage est fondée sur des objectifs de lancement qui eux-mêmes doivent répondre à des stratégies produits. En effet, l'emballage joue un rôle important dans le mix-marketing. On attribue cinq fonctions marketing à l’emballage :

1.   Alerte : L'emballage doit attirer l'attention. Cette fonction est assurée par le design, les couleurs, les formes, le graphisme et les matériaux utilisés.
2.   Positionnement: L'emballage doit distinguer le produit. C'est l’expression du produit en relation avec sa qualité, son prix, sa cible, sa personnalité en induisant des perceptions psychologiques telles que sécurité, performance…
3.   Attribution : L'emballage identifie le produit. C'est ce qui permet à l'acheteur d'identifier rapidement le produit. Connotation immédiate à un univers de référence de produit.
4.   Service : L'emballage doit faciliter l'utilisation du produit. Cette fonction regroupe tout ce qui facilite l'utilisation du produit par le consommateur, lui apporte confort, praticité et sécurité.
5.   Information : L'emballage doit informer sur le produit. Il s'agit essentiellement du marquage ou étiquetage du produit. Les informations sont d’ordre techniques (fonctions, caractéristiques, emplois du produit…), commerciales (incitation à l'achat rapport quantité/prix…) et réglementaires (protection et information légale du consommateur).

jeudi 20 novembre 2014

Towards the Circular Economy: opportunities for the consumer goods sector

Towards the Circular Economy Vol.2: opportunities for the consumer goods sector, a new report, featuring analysis from McKinsey, which builds on last year’s report and makes the case for a faster adoption, quantifies the economic benefits of circular business models, and lays out pathways for action.

The report focuses on fast-moving consumer goods, which currently account for about 60 per cent of total consumer spending, 35 per cent of material inputs into the economy, and 75 per cent of municipal waste. Importantly, the consumer goods sector absorbs more than 90 per cent of our agricultural output – possibly our most embattled resource in the future.

Key Findings


Analysis shows that the adoption of the circular economy could be worth as much as USD 700 billion in consumer goods material savings alone, and also highlights added benefits in terms of land productivity and potential job creation. The report features specific examples in product categories that represent 80% of the total consumer goods market by value, namely food, beverages, textiles, and packaging. Of the many tangible examples across these sectors, highlights include:

·         Household food waste: An income stream of $1.5 billion could be generated annually in the UK alone for municipalities and investors by collecting household food waste and processing it to generate biogas and return nutrients to agricultural soils
·         Textiles: Revenue of USD 1,975 per tonne of clothing could be generated in the UK if [collected, remade, and] sold at current prices, comfortably outweighing the cost of USD 680 required to collect and sort each tonne
·         Packaging: A cost reduction of 20 per cent per hectolitre of beer sold to consumers would be possible across all markets by shifting from disposable to reusable glass bottles, which would lower the cost of packaging, processing, and distribution

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lundi 17 novembre 2014

Emballage alimentaire : cohabiter innovation, fonctionnalité et responsabilité environnementale

Les enjeux de l’industrie alimentaire sont multiples : sécurité alimentaire, prolongation de la durée de vie des aliments et réduction du gaspillage alimentaire. Dans ce contexte, l’emballage, peut offrir des pistes de solutions qui méritent d’être explorées.  Les nouveaux emballages apportent finalement une valeur ajoutée aux produits et garantissent un lien de confiance entre le consommateur et le produit, voire la marque. Finalement, faire cohabiter innovation, fonctionnalité et responsabilité environnementale constitue le challenge quotidien de l’industrie de l’emballage.

Emballage alimentaire : Pratique et flexible

Dans le monde de l'emballage, la praticité est une valeur porteuse. Par praticité, on entend la facilité d’ouverture et le confort d’utilisation.

L’augmentation des consommations nomades et les nouvelles exigences des consommateurs pousse vers de plus en plus d’emballages flexibles plus pratiques. Ces nouveaux emballages flexibles possèdent un meilleur bilan environnemental; moins lourds, ils nécessitent moins de matériaux et consomment moins d’espace lors du transport. Ils auront une place dominante dans l’emballage alimentaire. Autant appréciés par les consommateurs que par les industriels, ils n'ont qu'un seul défaut : ils échappent, dans la plupart des cas, aux filières de recyclage.

L’industrie de l’emballage travaille activement au développement d’alternatives aux impénétrables, polluantes, frustrantes, détestables et dangereuses coquilles en plastique rigide, source principale de la fameuse «rage de l’emballage », Frustration ressentie par l’individu qui tente de libérer un produit d’un empaquetage pratiquement impénétrable.

Emballage alimentaire : de passif à actif

Les emballages actifs, ils offrent bien plus qu’une simple protection, ils interagissent avec l'aliment, et dans certains cas, répondent à des changements du milieu environnant ou du produit lui-même. Les possibilités offertes par les emballages actifs sont prometteuses. La conservation prolongée des produits et la réduction au niveau des pertes dues à la dégradation des aliments procurent des avantages économiques considérables à l’industrie de l’alimentation. Au Québec, on s’en tient à quelques absorbeurs d’oxygène ou d’humidité et aux emballages sous atmosphère modifiée. Le marché est encore balbutiant et le principe de précaution, adopté dans plusieurs pays, demeure un frein majeur au développement des emballages actifs.

L’avenir des emballages actifs dans l’industrie alimentaire semble être conditionné par la réduction de leur prix, combiné à une plus grande acceptation de ces produits par tous les acteurs de la chaîne, et surtout augmenter la durée de vie de l’aliment sans compromettre ses propriétés organoleptiques.

Emballage Alimentaire : Mettez de l'intelligence dans votre étiquette

Les progrès technologiques ont permis le développement d’emballages dits intelligents intégrant de nouveaux systèmes d'étiquetage. Ces nouvelles étiquettes mettent à la disposition du consommateur une information claire et objective sur l’état de conservation d’un produit. En proposant des dispositifs d’information qui « parlent » directement au consommateur, les emballages intelligents devraient permettre de garantir la traçabilité, la qualité et la sécurité des produits jusqu’au consommateur.


Les emballages intelligents devraient connaitre, dans les prochaines années, une croissance rapide, grâce notamment à l’émergence d’indicateurs temps-température (ITT) à prix abordable. À cela s’ajoute une véritable prise de conscience par le consommateur du rôle que peuvent jouer ces ITT dans la sécurité alimentaire. Ces indicateurs sont généralement irréversibles, constituant une méthode sûre et infalsifiable pour contrôler la chaîne du froid. Ils apportent finalement une valeur ajoutée aux produits et garantissent un lien de confiance entre le consommateur et le produit, voire la marque.

jeudi 13 novembre 2014

L’emballage n’est pas un déchet! L’emballage n’est pas inutile!

Souvent décrié et accusé d’être une source  de contamination et de pollution, on oublie que l’emballage remplit de nombreuses fonctions aussi bien techniques que marketing.

La principale fonction de l'emballage est d’être au service du produit. L’emballage doit conserver et protéger le produit tout au long de la chaîne allant du fabricant au consommateur en passant par le transport et le stockage intermédiaire. Il évite ainsi qu'une partie du produit ne se perde ou ne s'abîme, ce qui impliquerait une perte économique et écologique beaucoup plus importante que celle causée par l'emballage. Un bon emballage constitue aussi une garantie pour la santé et la sécurité des consommateurs. Enfin, l'emballage a encore d'autres fonctions telles que la mise à disposition d'informations, le marketing, la diversification et la présentation des produits en portions adaptées.

Éco-conception : Réconcilier l’environnement et l’emballage

De point de vue environnemental, l’emballage est toujours pointé du doigt. Pourtant, le problème vient davantage du suremballage que de l’emballage lui-même. Un phénomène qui coûte cher au fabricant et agace énormément le client. Au Québec, l’adoption de nouvelles normes environnementales, en l’occurrence les lois 102 et 130, est susceptible d’amorcer un changement dans la conception de l’emballage.

Pour toutes les entreprises du secteur agroalimentaire, il devient donc urgent de « produire mieux avec moins ». La solution pourrait venir de l’écoconception, une démarche novatrice et  préventive, qui vise à minimiser l’impact de ces derniers sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie. Il s’agit essentiellement de privilégier la réduction à la source, d’encourager la réutilisation et le recyclage et de promouvoir la mise au point de matériaux renouvelables. Cette démarche est fréquemment profitable pour l'entreprise puisque, dans la majorité des cas, elle contribue à augmenter les profits de l'entreprise, soit par une augmentation des ventes, soit par une réduction des coûts de production. Elle renforce l’image de marque, témoignant de son réel engagement dans la voie de la responsabilité environnementale et c’est un excellent moyen pour se différencier de la concurrence.


mardi 11 novembre 2014

Bioplastiques : Distinctions Subtiles mais Significatives

Les bioplastiques suscitent depuis quelques années un intérêt grandissant. Toutefois, le développement de ce nouveau secteur n’est pas sans soulever un certain nombre de questionnements et de défis.

Le vocabulaire utilisé sème la confusion et l’amalgame

Les termes « biodégradable, compostable, biosourcé, dégradable voire oxo-biodégradable » sont largement utilisés comme argument de promotion de matériaux «environnementaux». La situation actuelle est plus que confuse. La sémantique utilisée pour la promotion de ces nouveaux produits est souvent complexe, reposant sur des termes galvaudés et jouant sur l’ambigüité, ce qui ne permet pas aux consommateurs avertis d’opérer des choix éclairés.

Il faut dire que la définition même du terme « bioplastique » n'est pas claire. Sciences et Avenir définissait les bioplastiques comme étant : « un néologisme formé de toutes pièces par les industriels et qui recouvre des plastiques à la composition et à l’intérêt écologique très variables »
Le terme « bioplastique » est aujourd’hui utilisé pour désigner deux réalités distinctes : l’origine de la ressource et la gestion de la fin de vie. Contrairement aux termes biodégradable et compostable qui font référence à la gestion de fin de vie, le terme biosourcé est plutôt en lien avec l’origine de la ressource du bioplastique. Il englobe donc les plastiques des trois catégories suivantes :

1.     Biodégradables et issus de ressources renouvelables : ex. PLA (Natureworks)
2.     Biodégradables et issus de ressources non renouvelables (origine fossile) : ex. Ecoflex (BASF)
3.     Non biodégradables et issus de ressources renouvelables : ex. Green PE (Braskem)

Les distinctions sont subtiles mais importantes. Il convient de mentionner que certains matériaux biodégradables peuvent être fabriqués à partir de ressources fossiles. Il ne faut pas non plus confondre le biodégradable et le compostable : la biodégradabilité ne veut pas nécessairement dire compostabilité. Si un plastique est compostable, il est forcément biodégradable, mais la réciproque n’est pas vraie. De plus, bio-sourcé ne veut pas dire nécessairement compostable.
Dans un but de clarification, il faudrait éviter l’utilisation du terme de bioplastique et lui préférer celui de plastique compostable ou celui de plastique biosourcé (compostable ou recyclable).

Gestion de fin de vie, le casse-tête

Une mauvaise gestion de fin de vie des plastiques compostables risque potentiellement de contaminer l’ensemble de la chaîne de recyclage ou même d’avoir des effets pervers sur l’environnement s’ils se trouvent dans les sites d’enfouissement. Les plastiques compostables qui sont déviés de la voie du compostage risquent en effet, de causer plus d’impacts nocifs sur l’environnement ainsi que des dommages au sein de l’industrie de recyclage. En effet, la dégradation d’un bioplastique dans un site d’enfouissement génère du méthane, un des principaux gaz à effet de serre, dont le pouvoir réchauffant est environ 23 fois supérieur à celui du CO2. De même, les bioplastiques qui finissent dans un bac de recyclage risquent de contaminer la chaîne de recyclage, si l’on ne peut les différencier des pétro-plastiques.

Promouvoir avec discernement

Il s’avère impératif de mieux informer les consommateurs pour qu’ils comprennent quelle est la véritable valeur ajoutée environnementale de ces produits. Le vrai débat est celui de la valeur ajoutée environnementale des bioplastiques. Elle n’est réelle que lorsqu’il n’est pas possible d’envisager les 3R (Réduction, Réutilisation, Recyclage). Il ne faudrait pas laisser croire au consommateur que tous ces matériaux qui s’arrogent le préfixe « Bio » ne posent aucun problème en matière de déchets et pourraient magiquement disparaitre de notre environnement. De plus, le développement des bioplastiques ne doit pas compromettre la hiérarchie d’usage des ressources.


Promouvoir la biodégradabilité des plastiques (A lire aussi Bannir le « Biodégradable »…!) auprès des consommateurs, peut aussi comporter le risque d’augmenter les cas d’abandon sauvage, alors que les comportements à encourager doivent rester la prévention et la participation individuelle au système collectif de gestion des déchets. En d’autres termes, plastique « bio » ou « petro », il ne faut pas jeter; Il faut plutôt, dans l’ordre, Réduire, Réutiliser, Recycler et Composter.

lundi 10 novembre 2014

Bannir le « biodégradable »…!

Généralement, le terme biodégradable est perçu de façon positive par le consommateur, qui trop souvent considère que ce qui est biodégradable peut magiquement disparaître. Il faut rappeler que tout est potentiellement biodégradable; ce n’est qu’une question de temps.

Derrière la terminologie biodégradable se cache parfois une tentative à peine éhontée de «Greenwashing». De surcroît, mettre l’accent sur la biodégradabilité d’un plastique auprès des consommateurs peut comporter un effet pervers et faire augmenter les risques de cas d’abandons sauvages.

Au lieu d’insister sur l’aspect biodégradable, il serait préférable de promouvoir le compostable. Rappelons que si un plastique est compostable, il est forcément biodégradable, mais la réciproque n’est pas vraie. De plus en utilisant le terme compostable, cela ne laisse plus la place à l’ambigüité : le consommateur est d’emblée informé de ce qu’il devra en faire à la fin de son cycle de vie, c'est-à-dire le destiner au compostage. En revanche, que doit faire le consommateur d’un produit prétendument «biodégradable» au terme de sa vie utile? La confusion règne.


En conclusion, il ne faudrait pas laisser croire au consommateur que tous ces matériaux qui s’arrogent le préfixe «Bio» ne posent aucun problème en matière de déchets et pourraient magiquement disparaitre de notre environnement. Il s’avère impératif de mieux informer les consommateurs. Il ne faudrait pas qu’ils leur attribuent des vertus miraculeuses qui les déresponsabiliseraient d’une gestion plus éco-responsable des matières résiduelles commençant par une Réduction à la source, la Réutilisation et le Recyclage. Enfin, le compostable n’a vraiment de valeur ajoutée environnementale que lorsqu’il n’est pas possible d’envisager les 3R.

mercredi 5 novembre 2014

Sacs plastiques : cause environnementale dérisoire ?

Depuis plusieurs années, un peu partout dans le monde, les sacs en plastiques sont mis à l’index, accusés d’être un terrible fléau environnemental dont le symbole ultime est le terrible 6ème continent formé par un vortex de déchets essentiellement plastiques flottant au centre du Pacifique.



Chez nous, au Québec, il paraîtrait que la taxe de 5 cent a porté ses fruits et que les consommateurs seraient de plus en plus nombreux à utiliser les sacs réutilisables. Et tout le monde s’en félicite. Mais est-ce vraiment un geste vert dont on doit s’enorgueillir quand on sait que… ?

  1. Le souci environnemental c'est moins le sac en lui-même que le comportement inconsidéré de certains consommateurs qui  jettent les sacs n'importe où.
  2. Les sacs représenteraient seulement 1 % des matières envoyées aux sites d’enfouissement dans lesquels le problème n’est pas le plastique inerte mais les matières putrescibles.
  3. L’une des alternatives qu’on nous propose, le sac biodégradable ne fait toujours pas la preuve de sa valeur ajoutée ni de son innocuité environnementale. Pire, les centres de tri, les accusent de contaminer la chaîne du recyclage et nous demande de les jeter aux rebus, bref de les destiner à l’enfouissement.
  4. Encourager l’usage du sac réutilisable est une politique de petits-pas qui ne cause pas de débat politique risqué, et qui contente ceux qui veulent se donner bonne conscience… c’est peut être bien, mais c’est trop peu, surtout pour les entreprises de la distribution qui souhaitent développer une image éco-responsable. On parlera de véritables efforts lorsque l’éco-conception sera généralisée.



Le sac plastique c’est un peu un non problème pour lequel on a trouvé une solution

lundi 3 novembre 2014

Innovation: think big, act small, fail fast and learn rapidly

No fast, simple method to great innovation. Innovation is a discipline or competency which must be developed. There is no instant innovation, no just add water innovation that will create real value.

dimanche 2 novembre 2014

Sustainability and Functionality at the Heart of Packaging Innovation


  1. In the near future the role of packaging will change, we will see packaging as a resource rather than a resource waster 
  2. Keeping the molecule in play will gain momentum (recyclability
  3. Bio-based packaging materials will grow, but not necessarily biodegradable. 
  4. Bright Future for Stand-Up Pouches: Standing for protection, Standing for communication, Standing for convenience, Standing for sustainability 
  5. Increasing health and environmental awareness, rising food prices and food safety concerns and improved purchasing power will drive growth in the smart packaging market.