Lorsque l’emballage et l’environnement sont évoqués, surgit inévitablement le problème des déchets.
Ci-dessous l’article qui vient d’être publié dans le magazine "Québec imprimerie" (Numéro 18, OCTOBRE - NOVEMBRE 2009).
L’emballage est actuellement au cœur de tous les débats environnementaux. C’est ainsi que, poussées par les pressions politiques, réglementaires et sociétales, les entreprises du secteur amorcent leur tournant vert. L’emballage n’a désormais d’autre choix que celui de changer d’image.
Au Québec, l’adoption de nouvelles normes environnementales, en l’occurrence les lois 102et 130*, est susceptible d’amorcer un changement dans la conception de l’emballage. Pour toutes les entreprises du secteur, il devient donc urgent de « produire mieux avec moins ».
La prise en compte de l’environnement dans la conception des produits ou des services associés, tout en maintenant ceux-ci économiquement compétitifs, défi nit l’axe principal de l’éco-conception. En effet, la gestion des ressources naturelles, de l’énergie et le respect des normes environnementales prennent désormais une place accrue dans l’analyse du cycle de vie d’un produit. Ce défi que le monde industriel doit relever peut apparaître comme une contrainte supplémentaire, mais il se révèle être aussi une source d’innovation.
Une approche multiple
L’éco-conception des emballages intègre les aspects environnementaux, économiques et sociaux à chacune des étapes de la vie du couple contenu-contenant. C’est une démarche novatrice et préventive qui vise à minimiser l’impact de ces derniers sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie. Il s’agit essentiellement de privilégier la réduction à la source, d’encourager la réutilisation et le recyclage et de promouvoir la mise au point de matériaux renouvelables. Cette méthodologie promet une approche multicritères (examinant tous les impacts environnementaux), multi-étape (considérant toutes les phases du cycle de vie) et multi-acteur (sollicitant tous les acteurs de l’entreprise et du marché).
Répondant aux nouvelles exigences des cadres réglementaires renforcés ou à la pression des consommateurs, l’éco-conception permet également de maîtriser les coûts, de se différencier des concurrents tout en renforçant l’image de marque d’une entreprise, témoignant de son réel engagement dans la voie de la responsabilité environnementale. Ainsi, avec des emballages éco-conçus, l’entreprise utilise moins de matières premières, d’énergie et de transport, ce qui se traduit non seulement par un gain environnemental, mais aussi par un gain économique. C’est une démarche volontaire très valorisante pour l’image d’un organisme ou d’une entreprise, qui permet de crédibiliser sa communication environnementale dans la perspective d’un développement durable.
En Europe, « Plus personne aujourd’hui ne met un emballage sur le marché s’il n’a pas été éco-conçu », estime Annette Freidinger, maître de conférence à l’École Nationale d’Agronomie et d’Industrie alimentaire de Nancy. Cette vision est sans doute très, voire trop optimiste, car il reste encore beaucoup à faire en matière d’emballage et de structures pour recycler les emballages notamment au Québec ; il s’agit plutôt d’un objectif à atteindre dans le cadre de la lutte contre le suremballage.
* Loi 102 : régime de compensation au bénéfice des municipalités, qui oblige les entreprises à payer 50 % des coûts nets du recyclage.
Loi 130 : application d’une redevance de 10 $/tonne métrique de matières résiduelles reçues pour élimination.
Ci-dessous l’article qui vient d’être publié dans le magazine "Québec imprimerie" (Numéro 18, OCTOBRE - NOVEMBRE 2009).
L’emballage est actuellement au cœur de tous les débats environnementaux. C’est ainsi que, poussées par les pressions politiques, réglementaires et sociétales, les entreprises du secteur amorcent leur tournant vert. L’emballage n’a désormais d’autre choix que celui de changer d’image.
Au Québec, l’adoption de nouvelles normes environnementales, en l’occurrence les lois 102et 130*, est susceptible d’amorcer un changement dans la conception de l’emballage. Pour toutes les entreprises du secteur, il devient donc urgent de « produire mieux avec moins ».
La prise en compte de l’environnement dans la conception des produits ou des services associés, tout en maintenant ceux-ci économiquement compétitifs, défi nit l’axe principal de l’éco-conception. En effet, la gestion des ressources naturelles, de l’énergie et le respect des normes environnementales prennent désormais une place accrue dans l’analyse du cycle de vie d’un produit. Ce défi que le monde industriel doit relever peut apparaître comme une contrainte supplémentaire, mais il se révèle être aussi une source d’innovation.
Une approche multiple
L’éco-conception des emballages intègre les aspects environnementaux, économiques et sociaux à chacune des étapes de la vie du couple contenu-contenant. C’est une démarche novatrice et préventive qui vise à minimiser l’impact de ces derniers sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie. Il s’agit essentiellement de privilégier la réduction à la source, d’encourager la réutilisation et le recyclage et de promouvoir la mise au point de matériaux renouvelables. Cette méthodologie promet une approche multicritères (examinant tous les impacts environnementaux), multi-étape (considérant toutes les phases du cycle de vie) et multi-acteur (sollicitant tous les acteurs de l’entreprise et du marché).
Répondant aux nouvelles exigences des cadres réglementaires renforcés ou à la pression des consommateurs, l’éco-conception permet également de maîtriser les coûts, de se différencier des concurrents tout en renforçant l’image de marque d’une entreprise, témoignant de son réel engagement dans la voie de la responsabilité environnementale. Ainsi, avec des emballages éco-conçus, l’entreprise utilise moins de matières premières, d’énergie et de transport, ce qui se traduit non seulement par un gain environnemental, mais aussi par un gain économique. C’est une démarche volontaire très valorisante pour l’image d’un organisme ou d’une entreprise, qui permet de crédibiliser sa communication environnementale dans la perspective d’un développement durable.
En Europe, « Plus personne aujourd’hui ne met un emballage sur le marché s’il n’a pas été éco-conçu », estime Annette Freidinger, maître de conférence à l’École Nationale d’Agronomie et d’Industrie alimentaire de Nancy. Cette vision est sans doute très, voire trop optimiste, car il reste encore beaucoup à faire en matière d’emballage et de structures pour recycler les emballages notamment au Québec ; il s’agit plutôt d’un objectif à atteindre dans le cadre de la lutte contre le suremballage.
* Loi 102 : régime de compensation au bénéfice des municipalités, qui oblige les entreprises à payer 50 % des coûts nets du recyclage.
Loi 130 : application d’une redevance de 10 $/tonne métrique de matières résiduelles reçues pour élimination.
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