Au début du mois d’août, je me faisais l’écho d’une nouvelle relayée par plusieurs médias de la région de Sherbrooke, selon laquelle la société italienne Novamont, leader mondial des bioplastiques (le Mater-Bi®, le plastique à base d’amidon) était sollicitée pour venir s’installer en Estrie.Mercredi dernier (10 septembre 2008), Eric Reguly, correspondant en Europe pour The Globe and Mail, signait un post sur son blog intitulé : «Ontario eyes Italian bioplastics».
Il rapporte que l’Ontario lorgne sur les bioplastiques de Novamont et cherche à attirer les investissements de la compagnie italienne. Sandra Pupatello, la ministre du développement économique et du commerce de l’Ontario, s’apprête en effet, à partir en mission en Italie pour convaincre plusieurs compagnies de venir s’installer en Ontario. Novamont serait parmi les investisseurs les plus convoités avec son chiffre d’affaire de 50 millions d’euros.
La ministre Pupatello aimerait bien voir Novamont implanter une usine de Mater-bi en Ontario pour approvisionner le marché Canadien. Mais elle peut s’attendre à ce que les dirigeants de Novamont fassent monter les enchères pour que l’Ontario leur offre un cadre législatif plus avantageux. Dans le contexte actuel la législation favorise, en effet, le plastique traditionnel et ne donne absolument aucun incitatif pour favoriser l’utilisation des bioplastiques.
S’achemine-t-on vers une lutte sans merci entre Ontario et Québec pour attirer la belle italienne « Novamont »?
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