François Cardinal, journaliste spécialisé en environnement de La Presse, a publié aujourd’hui un article intitulé : « Je déballe, donc je suis » dénonçant le suremballage et le laxisme des politiques.
Pour restituer les choses dans leur contexte, il faut préciser que le cadre législatif Québécois n’est pas totalement vierge en matière de réduction de matières résiduelles. Au Québec, les nouvelles normes environnementales ont été resserrées avec les lois 102 (régime de compensation au bénéfice des municipalités qui oblige les entreprises à payer 50 % des coûts nets du recyclage) et 130 (redevances à l’élimination : Application d’une redevance de 10$/tonne métrique de matières résiduelles reçues pour élimination). Ces mesures semblent peut-être timides, mais progressivement, elles peuvent amorcer un tournant vert : l’emballage doit changer d’image.
Une piste à explorer pour les entreprises : L’éco-conception. Il s’agit d’une démarche novatrice et préventive, qui vise à minimiser l’impact de ces derniers sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie. Essentiellement, il s’agit de privilégier la réduction à la source, d’encourager la réutilisation et le recyclage, et de promouvoir la mise au point de matériaux renouvelables.
Ainsi, avec des emballages éco-conçus, l'entreprise utilise moins de matières premières, moins d'énergie et optimise le transport, ce qui se traduit non seulement par un gain environnemental mais aussi par un gain économique. C’est une démarche volontaire, très valorisante pour l’image d’un organisme ou d’une entreprise et qui permet de crédibiliser sa communication environnementale dans la perspective d’un développement durable.
En Europe, "Plus personne aujourd'hui ne met un emballage sur le marché s'il n'a pas été 'éco-conçu" considère Annette Freidinger, maître de conférence à l'École nationale d'agronomie et d'industrie alimentaire de Nancy.
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