lundi 15 février 2010

Emballer du vide ou concevoir des emballages plus éco-responsables?

Marc Tison de La Presse de Montréal publie aujourd'hui un article intitulé: Emballer du vide pour faire grande impression.

Il cite deux exemples: le premier, un emballage qui semble contenir 16 piles Energizer, mais qui n'en contient que 8. Le code AAA-8 est la seule indication de la quantité. La moitié de l'espace intérieur est occupée par une barquette de plastique parfaitement superflue: L'emballage des piles est nettement conçu pour donner une fausse impression. Renaud Legoux, professeur en marketing à HEC Montréal croit «qu'on est en train de jouer sur la perception de volume, la perception de quantité.»

Le deuxième, Les biscuits truffés Célébration de Leclerc sont très denses. Pour les loger dans une boîte de 300 g semblable aux autres, ils sont très confortablement disposés dans une barquette de plastique. Les deux compartiments du centre, moins profonds, ne contiennent que deux biscuits plutôt que quatre.

Marie-Josée Massicotte, directrice des communications de Leclerc, évoque tout d'abord des contraintes d'équipements de production. Elle reconnaît ensuite la préoccupation de l'espace tablette. «On est une entreprise qui vend des biscuits, dit-elle. L'impact en tablette doit être important, c'est certain. Mais tout en donnant la priorité au virage vert.»

Son article se termine par un dernier paragraphe intitulé : Virage vert? qui nous laisse sur notre faim. On peut se demander justement en quoi consiste ce virage vert ?
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A mon avis, le virage vert doit passer impérativement par l’application du concept d’éco-conception des emballages, qui intègre les aspects environnementaux, économiques et sociaux à chacune des étapes de la vie du couple contenu-contenant.
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L’éco-conception permet de maîtriser les coûts, de se différencier des concurrents tout en renforçant l’image de marque d’une entreprise, témoignant de son réel engagement dans la voie de la responsabilité environnementale. Ainsi, avec des emballages éco-conçus, l’entreprise utilise moins de matières premières, d’énergie et de transport, ce qui se traduit non seulement par un gain environnemental, mais aussi par un gain économique. C’est une démarche volontaire très valorisante pour l’image d’un organisme ou d’une entreprise, qui permet de crédibiliser sa communication environnementale dans la perspective d’un développement durable.
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Dans le cas des biscuits Leclerc, il s’agit essentiellement de privilégier la réduction à la source et d’encourager le recyclage. Ci-dessous, un exemple dont ils peuvent s’inspirer…
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1 commentaire:

Emmanuel Gilloz - Wat a dit…

Mentir aux consommateurs n'est sûrement pas la meilleur chose à faire en effet... pour eux, la marque et l'environnement.

Alors qu'un emballage bien pensé sera bénéfique à toute les étapes de son cycle de vie.

Je suis peut-être un peut trop optimiste, mais je trouvais même curieux de voir qu'il reste encore des emballages vendant autant de vide.