L’association conteste le choix fait par l’organisme de normalisation d’utiliser des sacs « biofragmentables ».
Fondé en février 2005 par des universitaires et des industriels désireux de fédérer des compétences dans le domaine des matériaux biodégradables, SERPBIO est dans tous ses états après que l’un des ses membres eut fait ses courses à l’Association française de normalisation (AFNOR). Le malchanceux s’est en effet retrouvé avec son recueil de normes emballé à l’intérieur d’un sac en plastique portant la mention « biofragmentable ». Il n'en fallait pas plus pour déclencher l'ire de l'association. Dans un courrier qu’il adresse au directeur général de l’organisme de normalisation, Guy César, président du Serpbio, rappelle à l’Afnor que ces sacs n’ont rien de « bio » puisqu’il s’agit de sacs en polyéthylène (PE) « additivé » et que, par ailleurs, ils ne répondent à aucune norme en vigueur.
Mentions non normalisées. « L’utilisation par l’Afnor de ce type de sac, comportant une ou des mentions non normalisées et ambigües, est pour le moins curieuse. C’est faire peu de cas des normes NF EN 13432 et NF U 52001 spécialement mises en place par votre organisme pour démontrer la 'bio' dégradabilité des matériaux », s’indigne l’organisme. Et d’ajouter : « A ce titre, et pour exemple, l’Afnor aurait pu distribuer à ses clients des sacs conformes à la norme NF EN 13432, spécialement dédiés aux emballages biodégradables par voie de compostage ».
Utiliser d’autres mentions. Le Serpbio conclut son courrier en exhortant l’Afnor à utiliser d’autres mentions que « biofragmentable » dans le cas où elle souhaiterait continuer à utiliser des sacs en PE additivé. Le Comité français pour la biodégradabilité (COBIO), BreizPack, qui regroupe les industriels de l’emballage en Bretagne, et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) ont prêté main-forte au Serpbio en cosignant ce courrier.
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