En 2010, j’ai donné quelques entrevues médias :
La Presse. Vous pouvez consulter ici l’article de Stéphanie Bérubé: Hausse du prix du sucre: les cuisiniers changent de recettes
«Certaines entreprises profitent d'un nouveau look pour subtilement réduire la quantité», rappelle Islem Yezza, auteur du blogue Pakbec qui s'intéresse à l'industrie de l'emballage. Le phénomène a été remarqué à la fin de 2008, alors que le prix des denrées s'emballait. Certaines multinationales ont depuis emprunté cette avenue. Leclerc y songe. «Ça pourrait être une option qu'on serait forcés de prendre pour conserver nos marges», confie Jean-Marc Lemoine.
«Les consommateurs sont très sensibles aux augmentations de prix, mais ne remarquent pas s'il y a eu une réduction de la quantité. Surtout que parfois, il ne s'agit que d'un gramme ou deux», dit Islem Yezza, qui travaille présentement pour une entreprise d'emballage en France. La demande pour de nouveaux formats est toujours très forte, dit-il. En France, un magazine spécialisé en consommation a d'ailleurs formé l'Observatoire de l'inflation masquée pour répertorier les produits qui ont subi une subtile cure d'amaigrissement, tout en gardant le même prix. «C'est tout à fait légal, estime Islem Yezza, mais en fait, c'est de l'inflation masquée!»
Le Journal de Montréal. Vous pouvez consulter ici l’article de Éric Yvan Lemay : Québec s'attaque au suremballage
Pour Islem Yezza, qui s'intéresse de près à cette question, l'annonce d'hier est un pas dans la bonne direction. «C'est un bon début. Si on compare à l'Europe, on est toutefois bien loin», dit celui qui tient un blogue où il traite notamment de la question du suremballage.
Là-bas, certaines marques de dentifrice ont même laissé tomber la boîte qui entoure le tube de pâte. Il croit que les entreprises doivent réaliser qu'il y a des économies à faire de bien gérer les emballages. «Réduire de deux grammes un emballage peut paraître bien peu, mais si on multiplie par des millions, ça peut permettre de diminuer énormément de plastiques», illustre-t-il.
Magazine Imagine. Vous pouvez consulter ici l’article de Guillaume Jousset : Éco-conception des Emballages : Verts, Innovants et Emballants
«Le problème, ce n’est pas l’emballage, totalement indispensable, mais le suremballage, qui coûte cher au fabricant et à l’environnement, tout en agaçant prodigieusement les clients».
En 2008, chaque Québécois a généré une moyenne de 1,69 tonne de résidus, dont plus d’un tiers d’emballages. Au final, seulement 57% de nos déchets sont récupérés et revalorisés. Le reste encombre les sites d’enfouissement. Dans la ruée vers une consommation responsable, les emballages sont de plus en plus dénoncés et pourtant, ils sont un mal nécessaire, ne serait-ce que pour des questions de sécurité alimentaire, de résistance ou d’étanchéité du produit.
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