mercredi 30 septembre 2009

Québec : Pas de loi contre le suremballage

D’après un article récent publié dans le Journal de Québec, le ministère du Développement durable, Environnement et Parcs n’entend pas sévir contre le suremballage en alimentation. On estime que le système de redevance déjà en place et une sensibilisation viendront à bout de certaines mauvaises habitudes.

Au Québec, l’adoption de nouvelles normes environnementales, en l’occurrence les lois 102 et 130* est susceptible d’amorcer un changement dans la conception de l’emballage. Pour toutes les entreprises du secteur, il devient donc urgent de « produire mieux avec moins ».

Le suremballage coûte cher au fabricant et agace énormément le client. La solution pourrait venir de l’éco-conception, une approche novatrice qui consiste à concevoir et fabriquer des emballages qui répondent « mieux » aux impératifs environnementaux. Avec des emballages éco-conçus, l'entreprise utilise moins de matières premières, d'énergie et de transport, ce qui se traduit non seulement par un gain environnemental mais aussi par un gain économique.

En Europe, « Plus personne aujourd'hui ne met un emballage sur le marché s'il n'a pas été éco-conçu », estime Annette Freidinger, maître de conférence à l'École Nationale d'Agronomie et d'Industrie alimentaire de Nancy.

Cette vision est sans doute très, voire trop optimiste, car il reste encore beaucoup à faire en matière d’emballage et de structures pour recycler les emballages notamment au Québec ; il s’agit plutôt d’un objectif à atteindre dans le cadre de la lutte contre le suremballage.

Vous pouvez consulter ici le dossier consacré à l’éco-conception
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* Loi 102 : régime de compensation au bénéfice des municipalités, qui oblige les entreprises à payer 50 % des coûts nets du recyclage.
Loi 130 : application d’une redevance de 10 $/tonne métrique de matières résiduelles reçues pour élimination.
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mardi 29 septembre 2009

Suremballage au Québec : réduire sans nuire

Je partage avec vous cet article d’Éric Yvan Lemay, publié aujourd’hui dans le Journal de Montréal : Trop d'emballages

Au moment où plusieurs épiceries imposent une «taxe» de cinq cents pour limiter l'utilisation des sacs de plastique et protéger l'environnement, on nous vend de plus en plus de produits suremballés dans du carton, du plastique et du styromousse.

Dans toutes les épiceries, on retrouve notamment des fruits et légumes emballés dans des barquettes en styromousse. Certaines, un peu plus soucieuses de l'écologie, optent pour le Bioxo ou le carton.

Je me permets de faire quelques commentaires :

1- Beaucoup de compagnies nous font miroiter leur tournant vert. On nous taxe les sacs en plastiques, mais on nous vend des produits sur-emballés. Le cas des mandarines chinoises emballées individuellement dans des sachets plastiques est édifiant. Faut-il y voir un paradoxe? Non seulement faire venir des mandarines de Chine semble bien loin d’un véritable engagement vert, mais encore le conditionnement de ces agrumes laisse perplexe alors que la tendance en matière d’emballage est surtout à la réduction à la source (ici et ).

2- En plus de la protection de l’environnement, les emballages alimentaires actuels doivent contribuer à la préservation de la salubrité et des propriétés organoleptiques et nutritionnelles du produit emballé, à la prolongation de la durée de vie des aliments à l’accroissement de la rentabilité, au confort d’utilisation et à la différenciation.

3- L’emballage constitue un atout majeur dans la réduction des pertes de produits périssables. Je cite ici l’exemple des concombres protégés par un film rétractable. En effet, ce film permet de multiplier par 5 la durée de vie des concombres.

4- Encourager ce type de produit va totalement à l’encontre de ce qu’il faut professer en matière de gestion des matières résiduelles : réduction à la source, réutilisation et recyclage. En déresponsabilisant les consommateurs et les distributeurs, on envoie des messages erronés, laissant croire que le produit va « magiquement » disparaître.

5- Les détaillants du Québec seraient bien inspirés de suivre l’initiative "Scorecard de Wal-Mart", un système de notation des emballages qui permet d’évaluer les progrès de ses fournisseurs en ce qui concerne le développement d'emballages "environnementaux". En cas de mauvais score, les produits seront déréférencés.

6- Une piste à explorer pour les entreprises : L’éco-conception. Il s’agit d’une démarche novatrice et préventive, qui vise à minimiser l’impact de ces derniers sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie. Essentiellement, il s’agit de privilégier la réduction à la source, d’encourager la réutilisation et le recyclage, et de promouvoir la mise au point de matériaux renouvelables.

7- Avec des emballages éco-conçus, l'entreprise utilise moins de matières premières, moins d'énergie et optimise le transport, ce qui se traduit non seulement par un gain environnemental mais aussi par un gain économique. C’est une démarche volontaire, très valorisante pour l’image d’un organisme ou d’une entreprise et qui permet de crédibiliser sa communication environnementale dans la perspective d’un développement durable.

Vous pouvez consulter ici le dossier consacré au suremballage (Over-packaging)
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lundi 28 septembre 2009

Des stations vertes au Québec pour renforcer la consigne ?

Au Québec, le débat sur la consigne des canettes et bouteilles suscite bien des discussions. La Commission des transports et de l'environnement s’est rangée du côté des grandes chaînes de supermarchés, de l'Association des détaillants en alimentation, des propriétaires de dépanneurs, de la Société des alcools du Québec (SAQ) et de l'Association des restaurateurs du Québec, pour éliminer la consigne des canettes d'aluminium et des bouteilles de plastique.

Des initiatives lancées à l’étranger pourraient inspirer le Québec, à l’instar de celle-ci récemment lancée en France.


Le nouveau centre commercial La Renaissance Auchan Blois Vineuil, inauguré le 9 septembre 2009, s’est doté, en partenariat avec Coca-Cola Entreprise et BCME (Beverage Can Makers Europe), d’un équipement innovant et inédit en France : une « Station verte » nouvelle génération. Située sur le parking du magasin Auchan, elle permet de récompenser par des bons de réduction, les clients qui trient et rapportent leurs déchets.

Un système de tri efficace

Cette station, est très simple d’utilisation : le consommateur peut y ramener l’ensemble de ses déchets d’emballages recyclables. La station comporte en effet 2 points classiques de collecte en conteneur semi-enterrés pour les cartons, papiers (journaux, magazines…), et les bouteilles en verre mais propose surtout un service innovant pour le consommateur qui ramène ses bouteilles plastique, canettes et boîtes de conserve et les dépose dans l’ouverture prévue à cet effet.

L’automate intégré dans la station, conçu par la société Tomra, reconnaît les emballages déposés, les trie et les compacte sur place. Les bouteilles en plastique d’une part, les canettes et boîtes de conserve d’autre part sont ensuite récupérées par les équipes du magasin et entrent dans le circuit de collecte mis en place par l’agglomération de Blois pour être recyclées.

Une récompense pour le consommateur

En fonction du nombre de bouteilles ou canettes qu’il rapporte, le consommateur reçoit un bon de réduction à utiliser dans l’hypermarché sur la base d’1 ct par contenant déposé. Il a également la possibilité de faire un geste pour l’environnement en renonçant à son gain, le magasin effectuant alors un don du même montant au Comité Départemental de la Protection de la Nature et de l'Environnement (CDPNE) du Loir et Cher.
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samedi 26 septembre 2009

Printed Intelligence: Sensor, RFID, e-paper and Photovoltaic

Cheap, sensitive sensors could detect explosives, toxins in water

A sensitive new Stanford-developed disposable chip detects low concentrations of the explosive trinitrotoluene (TNT) and a close chemical cousin of the dreaded toxic nerve agent sarin in water samples. The research appears online this week in the journal ACS Nano.

A nanotube is a rolled-up sheet of carbon atoms that is only one atom thick. Every atom is therefore on the tube's surface. This makes single-walled nanotubes very sensitive to nearby molecules that would drift by in a water sample.

The chip itself is made of an inexpensive, flexible plastic substrate, rather than the more expensive, rigid silicon that underlies most computer chips. The researchers also use a thin polymer gate electrical insulator layer, which allows the device to operate on less than 1 volt of electricity.

Polymer memory products manufactured in roll-to-roll printing process

PolyIC and Thin Film Electronics ASA have jointly manufactured fully functional re-writable polymer memory products in a high-volume roll-to-roll printing process.

The high yield printing process gives leading production performance, and the resulting memory product meets low voltage requirements for consumer products, such as in the toys and games industry.

"PolyIC has developed and built up a roll-to-roll production process for printed electronics, and has successfully demonstrated its first printed RFID tags. Thinfilm's memory technology is complementary to our own technology, and by using our process and production technology, we have been able to successfully manufacture stand-alone Thinfilm memory products that satisfy our current customer requirements," commented Wolfgang Mildner, Managing Director at PolyIC.
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E-paper display market reaches $1.17 billion in 2014

IDTechEx find that the total market size for e-paper displays in 2010 is $131 million rising to $1.17 billion in 2014. This is the value of the display component, not the product. To date, e-paper display technologies have been used in more than $1 billion worth of products. Much of the growth is driven by e-readers following the huge success of Amazon's Kindle. However, much more is to come. IDTechEx find that in 2020 the market value will reach $7.45 billion thanks to the availability of flexible, color displays and faster refresh rates.

Tata group invests in a start-up producing photovoltaic solar modules

Tata group has invested in Flisom (Flexible and lightweight solar modules), a Switzerland-based company, to mark its interest in the solar photovoltaic industry and focus on developing the next generation of clean energy as a future growth area.

The plant will use superior technology and develop high quality flexible solar cells which in turn will produce electricity at ultra-low cost. These high performance and low-cost solar cells will create a significant impact on clean and sustainable solar electricity generation.

The global market for PV has grown at about 30% annually for over 10 years. The cumulative solar energy production still accounts for less than 0.1% of the global energy demand. PV growth is set to accelerate in the coming years as it becomes cost-competitive with the retail price of electricity in many parts of the world.
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mercredi 23 septembre 2009

Sécurité alimentaire : les emballages intelligents à la rescousse?

La sécurité alimentaire est aujourd’hui devenue une préoccupation constante pour tous les acteurs de l’industrie agroalimentaire. Le non respect des températures maximum de conservation ainsi qu’une rupture de la chaîne du froid sont les principales causes de prolifération des bactéries dans les produits alimentaires. Ces bactéries sont les causes des intoxications alimentaires. Les rappels de produits sont de plus en plus récurrents et la multiplication du nombre d’inspections semble difficilement à même de résoudre le problème.

Les nouveaux emballages dits intelligents pourraient-ils être une solution?
Le secteur de l’emballage alimentaire est devenu un secteur dynamique où l’innovation est un vecteur incontournable du développement. Le temps où les emballages ne jouaient qu’un rôle de barrière inerte et imperméable entre l’aliment et l’environnement extérieur est désormais révolu. Aujourd’hui, « emballer, c’est penser » ou, autrement dit : penser au-delà de la boîte (Emballage alimentaire : Penser au-delà de la boîte)

Les progrès technologiques ont permis le développement d’emballages dits intelligents intégrant de nouveaux systèmes d'étiquetage (Mettez de l’intelligence dans votre étiquette). Ces nouvelles étiquettes mettent à la disposition du consommateur une information claire et objective sur l’état de conservation d’un produit.

Les emballages intelligents devraient connaitre, dans les prochaines années, une croissance rapide, grâce notamment à l’émergence d’indicateurs temps-température (ITT) à prix abordable. À cela s’ajoute une véritable prise de conscience par le consommateur du rôle que peuvent jouer ces ITT dans la sécurité alimentaire. Ces indicateurs sont généralement irréversibles, constituant une méthode sûre et infalsifiable pour contrôler la chaîne du froid. Ils apportent finalement une valeur ajoutée aux produits et garantissent un lien de confiance entre le consommateur et le produit, voire la marque.

Plusieurs exemples des derniers progrès technologiques réalisés dans le domaine des étiquettes intelligentes seront présentés lors d’une conférence que je donnerai à l’occasion du colloque sur les emballages alimentaires : «Tendances et Innovations » qui aura lieu à l’ICGQ (Montréal) le 8 octobre 2009 (Programme de la journée Inscription).
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mardi 22 septembre 2009

Packaging of the week: Tri-Ply's Right Triangle Box

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A right triangle prism-shaped box for Lakeland Tri-Ply pots and pans. Designed by UK-based Nicepond, these close-packing boxes set themselves apart by making unusually efficient use of space and materials. (Also opens up a number of different display options.)
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Conférences emballantes : Colloque emballage et demi-journée certification

Deux événements seront organisés à l'ICGQ (Montréal) durant le mois d'octobre 2009:

1- Colloque sur les emballages alimentaires: Tendances et Innovations

L’Institut des communications graphiques du Québec (ICGQ) et Initia organisent le 8 octobre 2009 un colloque sur les emballages alimentaires : « Tendances et Innovations ». Ce colloque est destiné aux acteurs de l’industrie agroalimentaire du Québec, aux fabricants d’emballages, aux papetiers, aux imprimeurs, aux designers, aux diverses associations et aux organismes et ministères provinciaux et fédéraux, ainsi qu’aux étudiants.

Huit spécialistes renommés prendront la parole lors de cette journée, dont Thierry Varlet (président de France Emballage, France) et le professeur Yves Grohens (Université Bretagne Sud, France). Parmi les thématiques abordées durant ce colloque figurent les tendances du marché de l’emballage, les nouveaux matériaux (bio et nano) et procédés d’emballages, l’éco-conception des emballages, l’avenir de l’emballage dans un environnement marketing hostile et les emballages intelligents.

Programme de la journée Inscription

2- Conférence sur les certifications: démystifier les systèmes de certification papier

L’industrie forestière s’est dotée d’outils de certification pour une gestion durable de la ressource. La certification est même devenue une condition d’accès au marché. Cependant, avec la multiplication des systèmes de certification, les designers, créatifs, imprimeurs et même les consommateurs ne savent plus où donner de la tête et en vient à s’interroger sur leur fiabilité. Comment se retrouver dans cette « forêt » de logos?

L'ICGQ présente le 15 octobre 2009, une demi-journée d'information sur les différents systèmes de certifications du papier au Canada. L'objectif de cette journée est de démystifier les différentes certifications afin que les consommateurs opèrent des choix éclairés et durables. Nous avons donc réuni les 3 certificateurs (FSC, SFI et CSA) ainsi que des représentants de grandes papetières du Québec. Le volet contenu 100% recyclé et ses multiples aspects sera également présenté ainsi que la vision de l’imprimeur versus toutes ces possibilités.
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lundi 21 septembre 2009

Sustainable Packaging: save money and the environment

A senior Wal-Mart executive said Monday a drive to cut packaging on toys saved the retailer some $3.5 million in transportation costs last Christmas, a major gain to the bottom line the company won from its sustainability initiative.

The slimmer packaging, in some cases amounting to as little as a one-inch reduction in the cardboard that houses individual toys bound from Asian factories to the United States, added up to 727 fewer ocean containers for the retailing giant. The company also saved 1,300 barrels of oil.


Abbott is in the process of launching more than 40 sustainable packaging initiatives across its nutrition, pharmaceutical and medical product businesses to help achieve its five percent reduction target in the amount of packaging used in key products by 2013.

The initiatives are focused on the increased use of lighter and sustainable materials in package design, which will reduce the company’s environmental footprint through less waste in landfills, more responsible forest management and fewer emissions, according to the company. In addition, it will lower cost and in some cases reduce shelf space, said the company.
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dimanche 20 septembre 2009

Land Use for Bioplastics

There is an ongoing public, political, and industrial debate, with wide-reaching implications, on the competition between food, animal feeds and industrial markets for agricultural raw materials. This has created a lot of confusion and insecurity within the bioplastics industry. The German automotive industry in particular has decided not to use bioplastics based on potential foodstuffs such as sugar, starch or edible oil. This article offers some basic facts for this debate, which will be back on the agenda as soon as the world economy recovers and food prices rise again. The bioplastics industry should be prepared for this debate.
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jeudi 17 septembre 2009

Slow down needed on biodegradable plastics

Here is my article on biodegradable plastics published on Packaging Mag Australia
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In an international context marked by a decrease in fossil resources and an increase in oil price, the development of materials made from renewable resources becomes the main challenge of sustainable development.
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Furthermore, today’s environmentally conscious consumers and brand owners are seeking out eco-friendly products, such as biodegradable plastics.
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Bioplastics are flourishing; a recent Germany-based Helmut Kaiser Consultancy estimates that the global biodegradable plastics market is growing at 20-30 percent/year, and will jump from 400 million pounds in 2006, to 10 billion pounds by 2015.
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A 2007 report from US-based BCC Research forecast the global bioplastics growth rate at 17 percent/year from 541 million pounds in 2007 to 1.2 billion pounds by 2012.
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While biodegradable plastics are being embraced, labelling confusion, scepticism on functional abilities and environmental claims continue to pose challenges and concerns.
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Confusion in terminology
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Terms such as "biodegradable, compostable, oxo-degradable or biodegradable" are widely used as arguments for promoting eco-friendly products.
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Moreover the term "bioplastic" includes both biodegradability as a product property and the use of renewable raw materials.
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A bioplastic can be both, or one or the other. Improper or inconsistent semantic can lead to confusion, which prevent consumers to make clear and sustainable choices.
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End of life hurdles
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The main risks arise at the end of life phase. Instead of being composted, bioplastics may find their way into: a) Recycling facilities where they are likely to contaminate the waste stream, or b) Landfill where they will contribute to increase the generation and release of methane, a greenhouse gas 23 times more powerful than carbon dioxide.
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Renewability and sustainability of bioplastics are questioned
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Biopolymers are made from crops that would otherwise be used for food. However, they cannot be compared to bio-ethanol.
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The percentage of US food production that would be used for worldwide bio-plastics production is 0.0005 per cent.
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This cannot be considered to have an effect on food scarcity, especially when compared to bio-fuels which used approximately 18 per cent of US grain production in 2008.
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In conclusion, biodegradable plastics have a "great potential", but it is "vital" to introduce them while developing and implementing the suitable infrastructure so that they could be properly disposed of.
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I believe that introduction of bioplastics should be done in a more reasonable way which can demonstrate benefit to the environment.
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Composting may be the key to maximising the real environmental benefits of biodegradable plastics. If not, the "Boom" could turn into a "Fiasco".
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