Il y a quelques mois, j’ai publié un post sur la fin de vie des bioplastiques : le casse-tête :
Promouvoir et généraliser l’usage des bioplastiques compostables est louable. Mais la question se pose de savoir si ces déchets finissent bel et bien dans le compost.
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Dans la conclusion de ce billet, je faisais savoir que « la promotion des articles et produits compostables doit impérativement s’accompagner du développement et de la généralisation d’infrastructures adéquates permettant le compostage ».
Toutefois, je pense qu’il faut ajouter un autre volet tout aussi important : l’éducation du consommateur.
Les bioplastiques sont des produits relativement nouveaux. Il s’avère impératif de mieux informer les consommateurs pour qu’ils comprennent quelle est la véritable valeur ajoutée environnementale de ces produits. Il ne faudrait pas qu’ils leur attribuent des vertus miraculeuses qui les déresponsabiliseraient d’une gestion plus éco-responsable des matières résiduelles commençant par une réduction à la source.
Plusieurs cafétérias du Québec fournissent de la vaisselle compostable, sans toutefois proposer un bac destiné au compostage. Cette vaisselle prend donc la direction des sites d’enfouissement. Mais le problème est d’autant plus complexe que si une partie de la vaisselle est compostable, l’autre (couvercles du bol de soupe, ustensiles…) est composée d’autres types de plastiques pétrochimiques (PS, PP, PET…). Donc, même si l’on prévoyait un bac de compostage, il faudrait compléter le dispositif par un intensif placardage de panneaux d’informations sur les différents modes de disposition pour chaque type de plastique.
En conclusion, le consommateur et le fournisseur pensent faire un geste éco-responsable, mais ce soit disant « virage vert » s’avère coûteux et contre-productif sur le plan environnemental.
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