Ci-dessous l’article qui vient d’être publié dans le magazine "Québec imprimerie" (Numéro 14, Février-Mars 2009).
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Les sacs oxobiodégradables inondent le Québec. Plusieurs compagnies les ont déjà adoptés et en on fait l’argument principal de leur « tournant vert ».
De plus en plus de voix s’élèvent pour souligner les problèmes que suscitent les sacs oxobiodégradables et mettre en doute leur véritable valeur ajoutée environnementale. Les oxobiodégradables ou polyoléfines additivés sont des plastiques contenant un agent oxydant (du dithiocarbamate de fer, du nickel, du manganèse ou du stéarate de nickel) pour favoriser la dégradation.
Le National Advertising Division (NAD), organisme chargé d’évaluer la véracité de la publicité aux États-Unis, vient de recommander à un producteur de sacs oxobiodégradables de modifier ou de cesser de diffuser certaines fausses affirmations concernant leurs produits (p. ex. : 100% oxobiodegradable, Eco-Friendly Plastic Newspaper Bags, Our bags are completely recyclable).
Récemment, le New York Times a renoncé à l’utilisation des sacs oxobiodégradables pour la distribution de ses journaux, optant pour l’utilisation de sacs contenant un haut pourcentage de matières recyclées.
Le débat sur la recyclabilité des sacs oxobiodégradables gagne également les centres de tri du Québec. On apprend en effet que ces derniers ne sont pas recyclables et qu’ils contaminent la chaîne de recyclage. Des appels ont même été lancés aux citoyens pour qu’ils jettent ces sacs dans les bacs à déchets voués à l’enfouissement.
En outre, certains points techniques demeurent obscurs. En effet, les additifs utilisés pour assurer la biodégradabilité des plastiques oxobiodégradables demeurent des secrets de fabrication. Ils sont peu biodégradables, mais plutôt « oxodégradables ». Cela signifie qu’on obtient une réduction du poids moléculaire avec fragmentation du matériau. Les premiers additifs utilisés contenaient des métaux lourds. Si ces derniers ont été abandonnés, les dithiocarbamates, privilégiés aujourd’hui, sont aussi toxiques. Actuellement, ces produits ne répondent donc ni aux normes ni aux logos sur la biodégradabilité des matériaux.
Actuellement, la réglementation en la matière est largement incomplète, voire très laxiste. L’industrie du plastique a certes tenté d’améliorer la situation en créant une certification spéciale pour les sacs recyclables, afin de faciliter la prise de décision des consommateurs lorsque vient le temps de recycler un sac. Cependant, cette initiative s’avère insuffisante, il incombe au gouvernement québécois de statuer sur le cas de ces nouveaux sacs « verts » et de créer le cadre réglementaire adéquat. En attendant, les consommateurs nagent en pleine confusion, ne sachant pas comment se débarrasser de ces sacs; faut-il les mettre dans le bac de recyclage, les destiner au compostage ou les envoyer dans les sites d’enfouissement ?
Finalement, il conviendrait de se demander si les plastiques oxobiodégradables sont plus un argument de marketing vert qu’une réelle occasion environnementale. Il apparaît que la réduction à la source, la réutilisation et le recyclage restent pour le moment les meilleures options possibles pour la gestion des matières résiduelles au Québec. Pour cela, il importe que les fabricants optent pour des matériaux de conditionnement qui constituent les meilleurs choix en matière de durabilité et de performance technique.
L’ICGQ propose désormais à ses clients de les assister dans le choix de matériaux de conditionnement pour leurs produits, en vue d’optimiser la durabilité et la performance technique des produits. En effet, l’équipe technique de l’ICGQ compte désormais un nouveau membre, spécialisé en imprimés intelligents et écologiques!
De plus en plus de voix s’élèvent pour souligner les problèmes que suscitent les sacs oxobiodégradables et mettre en doute leur véritable valeur ajoutée environnementale. Les oxobiodégradables ou polyoléfines additivés sont des plastiques contenant un agent oxydant (du dithiocarbamate de fer, du nickel, du manganèse ou du stéarate de nickel) pour favoriser la dégradation.
Le National Advertising Division (NAD), organisme chargé d’évaluer la véracité de la publicité aux États-Unis, vient de recommander à un producteur de sacs oxobiodégradables de modifier ou de cesser de diffuser certaines fausses affirmations concernant leurs produits (p. ex. : 100% oxobiodegradable, Eco-Friendly Plastic Newspaper Bags, Our bags are completely recyclable).
Récemment, le New York Times a renoncé à l’utilisation des sacs oxobiodégradables pour la distribution de ses journaux, optant pour l’utilisation de sacs contenant un haut pourcentage de matières recyclées.
Le débat sur la recyclabilité des sacs oxobiodégradables gagne également les centres de tri du Québec. On apprend en effet que ces derniers ne sont pas recyclables et qu’ils contaminent la chaîne de recyclage. Des appels ont même été lancés aux citoyens pour qu’ils jettent ces sacs dans les bacs à déchets voués à l’enfouissement.
En outre, certains points techniques demeurent obscurs. En effet, les additifs utilisés pour assurer la biodégradabilité des plastiques oxobiodégradables demeurent des secrets de fabrication. Ils sont peu biodégradables, mais plutôt « oxodégradables ». Cela signifie qu’on obtient une réduction du poids moléculaire avec fragmentation du matériau. Les premiers additifs utilisés contenaient des métaux lourds. Si ces derniers ont été abandonnés, les dithiocarbamates, privilégiés aujourd’hui, sont aussi toxiques. Actuellement, ces produits ne répondent donc ni aux normes ni aux logos sur la biodégradabilité des matériaux.
Actuellement, la réglementation en la matière est largement incomplète, voire très laxiste. L’industrie du plastique a certes tenté d’améliorer la situation en créant une certification spéciale pour les sacs recyclables, afin de faciliter la prise de décision des consommateurs lorsque vient le temps de recycler un sac. Cependant, cette initiative s’avère insuffisante, il incombe au gouvernement québécois de statuer sur le cas de ces nouveaux sacs « verts » et de créer le cadre réglementaire adéquat. En attendant, les consommateurs nagent en pleine confusion, ne sachant pas comment se débarrasser de ces sacs; faut-il les mettre dans le bac de recyclage, les destiner au compostage ou les envoyer dans les sites d’enfouissement ?
Finalement, il conviendrait de se demander si les plastiques oxobiodégradables sont plus un argument de marketing vert qu’une réelle occasion environnementale. Il apparaît que la réduction à la source, la réutilisation et le recyclage restent pour le moment les meilleures options possibles pour la gestion des matières résiduelles au Québec. Pour cela, il importe que les fabricants optent pour des matériaux de conditionnement qui constituent les meilleurs choix en matière de durabilité et de performance technique.
L’ICGQ propose désormais à ses clients de les assister dans le choix de matériaux de conditionnement pour leurs produits, en vue d’optimiser la durabilité et la performance technique des produits. En effet, l’équipe technique de l’ICGQ compte désormais un nouveau membre, spécialisé en imprimés intelligents et écologiques!
"On apprend en effet que ces derniers ne sont pas recyclables et qu’ils contaminent la chaîne de recyclage."
RépondreSupprimerIl serai interessant d'en savoir plus sur ce point. En interrogeant certains recycleurs, il est facile de voir que ce qui les intéresse, c'est des plastiques propres et purs. C'est en effet plus facile à écouler, et on obtient un meilleur prix. Mais ne serais-ce pas aussi aux recycleurs de s'addapter à la réalité du marché ?
Je n'ai encore vue aucune étude sérieuse sur le recyclage ou non-recyclage de ces sacs. Si Par-bec peux nous en indiquer une, se sera apprécié.
"Si ces derniers ont été abandonnés, les dithiocarbamates, privilégiés aujourd’hui, sont aussi toxiques. Actuellement, ces produits ne répondent donc ni aux normes ni aux logos sur la biodégradabilité des matériaux."
Toxiques pour qui?
Plusieurs de ces additifs ont reçu récemment un statut de non objection de Santé Canada pour leur contact avec les aliments.
En ce qui concerne l'écotoxicité, il y a plusieurs études qui semblent démonter l'innocuité de ces additifs. Par-bec a-il d'autres informations?
@Anonyme : merci pour ton commentaire. Vous pouvez consulter l’ensemble des articles sur le tag Oxo- biodegradable et vous trouverez des réponses à vos interrogations. Voici entre autres quelques liens qui pourront vous intéresser :
RépondreSupprimerFeedback on oxo-biodegradables
Confusion abounds regarding environmental claims of degradable bag industry
Oxo-biodegradability?
Waste boss clears up confusion over plastic bags
Oxo-biodegradable : Greenwashing? Absolument!
Sacs oxo-biodégradables: Maux de tête aux centres de tri
Québec : Les sacs oxo-biodégradables ne sont pas recyclables
Je t’invite aussi à consulter cette mise au point :
Plastiques oxo-biodégradables: mise au point
Nb :
C’est Pak-Bec et non Par-Bec
Ce billet a été rédigé à partir d’articles récemment publiés dans des magazines et journaux sérieux. Je ne fais pas le procès contre les oxo. Je ne fais que relater des faits et aux consommateurs/utilisateurs de faire leurs choix. Par ailleurs, je ne prends pas position. Tu peux voir aussi les articles concernant les bioplastiques sous les tags Bioplastique et Bioplastic
Bonjour
RépondreSupprimerLes dithiocarbamates dans les oxo
pouvez vous nous donnez vos sources ?
Les additifs de la plupart des fabricants sérieux sont validés FDA et CE pour les contacts alimentaires .
Symphony ,EPI présentent des tests OECD 208 sur les additifs ,tests européeens négatifs en terme d'ecotoxicité PaKbec aurais t il des informations ?
ces organismes certificateurs américains ,canadiens ,européens ne seraient donc pas sérieux ?
Concernant la biodégradation un laboratoire Espagnol réputé vient de certifier biodégradable un sac de caisse additivé d2w Symphony environmental apres des tests en compost ISO 14855 et exposition UV selon le protocol ISO
Ce laboratoire est le plus important d'espagne et teste les produits pour les certifications européennes.