dimanche 19 septembre 2010

Plastique, l'ennemi intime : BISPHÉNOL A, PHTALATES ET SPERMATOGÉNÈSE

Sur Terre, nous produisons 260 millions de tonnes de plastique par an, ce qui correspond à 30 kg par habitant – pour une matière si légère, cela équivaut à 85 paires de chaussures de jogging, 2 000 brosses à dents ou 6 000 sacs d'emballage.

Prenez le bisphénol A, ou BPA, une molécule facilitant la plastification, utilisée dans les tétines et les biberons. Un groupe de 38 experts américains, dont l'étude a été confirmée par soixante autres travaux, a montré que le BPA migre dans le lait, puis dans la thyroïde et les organes sexuels des bébés.

Sont encore incriminés les phtalates, des additifs qui rendent le plastique souple et flexible, très présents dans tous les objets en PVC : eux aussi se déplacent dans le corps, affectent les organes de reproduction, surtout chez les petits. Leur présence dans la fabrication des jouets a été prohibée par un décret du 9 novembre 2006.

Certains d'entre eux, comme le DHEP, ne doivent plus être utilisés dans aucun cosmétique, car ils peuvent endommager le fœtus et réduire la fertilité.

Des études répétées montrent que BPA et phtalates, libérés progressivement lorsque le plastique est chauffé ou fréquemment lavé avec des détergents, agissent comme des perturbateurs du système hormonal et endocrinien, pénètrent les testicules et réduisent la spermatogenèse.

Depuis plusieurs années, nombre de recherches médicales internationales, comme celles de la Société internationale d'endocrinologie, tendent à établir que l'accumulation des additifs du plastique, des composés volatiles des peintures et des parabens, les conservateurs contenus dans les cosmétiques, participent à la baisse massive de la fertilité chez les Occidentaux. Jusqu'à moins 40 % du nombre de spermatozoïdes chez certains hommes en vingt ans. Des études sanitaires associent BPA et phtalates au développement de l'obésité et du diabète.

Autrement dit, si nous voulons survivre au post-modernisme, nous devons entrer dans l'âge du principe de précaution.

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