Rarement – jamais peut-être –
une agence de sécurité sanitaire aura rendu des conclusions aussi alarmantes
sur un polluant à ce point omniprésent dans notre environnement quotidien. Au
terme d'un travail de longue haleine ayant rassemblé les contributions d'une
centaine de scientifiques, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail
(Anses) a rendu public, mardi 9 avril, un avis sur le bisphénol A (BPA)
singulièrement inquiétant pour les générations à venir.
De toutes les
substances chimiques de synthèse capables d'interférer avec le système hormonal
("perturbateurs endocriniens"), le BPA est celle qui entre dans la
composition du plus grand nombre d'objets (plastiques, conserves, canettes,
amalgames dentaires, etc.) ; il imprègne l'ensemble de la population occidentale.
Selon l'agence
française, "certaines
situations d'exposition de la femme enceinte au BPA présentent un risque pour
la glande mammaire de l'enfant à naître". En d'autres termes,
les enfants exposées in utero à des taux de BPA rencontrés dans la population
générale pourront avoir un risque accru de contracter un cancer du sein plus
tard dans leur vie.
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