lundi 18 juillet 2011

L’emballage n’est pas un déchet !

L'emballage n'est pas inutile. Il sert à protéger les aliments et donc à éviter le gaspillage ! Mieux, il doit être vu non comme un déchet mais comme une matière première aux nombreuses vies potentielles…

Tout le monde semble avoir oublié à quoi sert un emballage… Les estimations de la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, ndlr) montrent que selon les pays entre 20 et 75 % des denrées alimentaires sont perdues. En Europe, par exemple, jusqu’à 30% des aliments sont gâchés, soit près de 71 millions de tonnes par an, près de 300 kg par habitant ! Les chiffres sont cruels car ils ne trompent pas : plus l’emballage est développé dans un pays, moins il y a de pertes ; c’est inversement proportionnel… Dans les pays sous-développés, malgré la faim qui est la première cause de mortalité enfantine, le premier consommateur d’aliments est hélas la poubelle.

La principale fonction de l’emballage est de conserver ce qu’il contient : c’est un contenant qui protège durablement un contenu. Deux éléments méritent d’être rappelés :
  1. Le premier est purement physique : s’il protège ce qu’il contient, l’emballage évite les gaspillages. Qu’est-ce qui est le plus irresponsable : gaspiller des produits alimentaires ou, éventuellement, gaspiller du matériau d’emballage ?... Depuis l’invention de la boîte de conserve au XIXe siècle, le packaging a sauvé des milliards de vie et il est, dans la plupart des cas recyclable ; c’est en cela qu’il est totalement responsable.
  2. Le second est l’utilité du packaging trop souvent oubliée dans les pays occidentaux : le commerce. Sans emballage, pas de commerce… L’emballage a permis et permet encore de développer les échanges Est-Ouest, Nord-Sud, de denrées alimentaires. Se dire qu’il n’existe pas de packaging responsable, c’est une approche de « bobos »… ! Lorsque nous disposons de tout à volonté, il est décidément bien difficile de distinguer le superficiel, de l’essentiel.

Il se trouve que le packaging a un défaut majeur, celui d’être visible, dans le caniveau, dans les champs et lorsqu’il déborde de nos poubelles. C’est une pollution visuelle. Mais le problème ne porte pas sur la responsabilité ou l’irresponsabilité du packaging ; il s’agit juste d’une question « d’éco-responsabilité » des industriels et des consommateurs. On se donne donc bonne conscience quand on « attaque » le packaging pour éviter d’aborder la véritable question : celle de notre façon de surconsommer.


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