Plus de deux millions de tonnes de dioxyde de titane nanométrique (nano-TiO2) sont produites chaque année dans le monde. Utilisé comme pigment et opacifiant, ce nanomatériau entre dans la composition de peintures, cosmétiques, crèmes solaires, médicaments, dentifrices, colorants alimentaires et nombre d'autres produits d'usage courant, selon l’article de l’ATS consacré à la publication des chercheurs romands.
Les chercheurs du Département de biochimie de l'Université de Lausanne (UNIL) ainsi que de l'Université d'Orléans, en France, et du Centre national français de la recherche scientifique (CNRS), dont le travail a été publié dans la revue américaine PNAS, se sont spécialement penchés sur les inflammations causées par le nano-TiO2. Ils l’ont testé sur des cellules humaines et sur des souris de laboratoire.
Selon leurs travaux, les nanoparticules de TiO2 produisent des effets similaires à ceux de deux autres irritants environnementaux bien connus, l'amiante et la silice. Comme eux, elles activent l'inflammasome NLRP3 – un complexe multi-protéique provoquant une réaction inflammatoire – et la production de dérivés réactifs de l'oxygène, des molécules toxiques capables de s'attaquer à l'ADN, aux protéines et aux membranes cellulaires.
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