La confusion la plus totale règne quant au chemin que doivent prendre les sacs oxo-biodégradables de type EPI, comme le Publisac. Doit-on les déposer dans le bac de recyclage en Estrie? Non, répond le centre de tri de la région sherbrookoise. Oui, soutient la Ville de Sherbrooke, l'une des six MRC desservies... par ce même centre de tri.
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«Pour nous, c'est clair que ce n'est pas une matière qui, en soi, est recyclable. On ne veut pas avoir les sacs de type EPI dans le bac de recyclage», affirme Guy Labbé, porte-parole de la Régie de tri et de récupération de la région sherbrookoise. Ces sacs ne sont pas compostables et ne doivent donc pas être déposés dans le bac brun. «On peut s'en servir pour les déchets», avance M. Labbé.
«Pour nous, c'est clair que ce n'est pas une matière qui, en soi, est recyclable. On ne veut pas avoir les sacs de type EPI dans le bac de recyclage», affirme Guy Labbé, porte-parole de la Régie de tri et de récupération de la région sherbrookoise. Ces sacs ne sont pas compostables et ne doivent donc pas être déposés dans le bac brun. «On peut s'en servir pour les déchets», avance M. Labbé.
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Contrairement aux sacs de plastique traditionnel qui prennent jusqu’à 400 ans à se décomposer lorsqu’ils sont enfouis, les sacs de type EPI se dégradent totalement en moins de 120 jours après leur enfouissement et se biodégradent dans les 12 à 24 mois suivants, lit-on sur le site web de Publisac. La compagnie précise que ses sacs sont compatibles avec la filière du recyclage traditionnel. L’additif permettant la dégradation rapide des sacs EPI diminue toutefois la qualité du plastique conçu à partir de cette matière recyclée, affirme Guy Labbé. Les sacs EPI contaminent les ballots de sacs de plastique et font diminuer leur prix de vente, déplore-t-il.
Présentement, les sacs de plastique recyclé ne trouvent pas preneurs au Québec, indique le porte-parole du centre de tri de Sherbrooke. Ces sacs sont donc acheminés en Chine et en Inde, à un très faible prix compte tenu des coûts de transport.
«Si on veut de bons débouchés solides et constants au Québec, il faut obtenir de la belle matière, souligne Guy Labbé. C’est pour cette raison qu’on ne veut pas de sacs EPI ou compostables dans les ballots de sacs de plastique que les gens acheminent au centre de tri.». Cette position rejoint celle du réputé centre de tri Gaudreau, dans la MRC d’Arthabaska, qui refuse les sacs EPI depuis un an.
« Faites comme avant »
Du côté de la Ville de Sherbrooke, on persiste à dire que les sacs EPI peuvent être ensachés avec les autres sacs de plastique. «Les gens doivent continuer de faire comme avant», affirme la chef de la division de l’environnement, Christine Fliesen.
Mme Fliesen est consciente que cette position «ne fait pas vraiment l’affaire des centres de tri». «On parle le même langage», insiste-t-elle néanmoins.
D’après la chef de la division de l’environnement, les sacs EPI seraient appelés à disparaître.
Il a été impossible de confirmer cette information auprès de Publisac, hier. «On espère que Publisac va s’adapter au marché», mentionne Mme Fliesen.
Le Bureau de normalisation du Québec planche aussi sur un programme de certification pour les sacs de plastique recyclable. Les centres de tri vont probablement améliorer leurs installations afin de pouvoir trier les sacs de plastique recyclable de ceux qui ne le sont pas, ajoute Mme Fliesen.
«Nous sommes confiants que la problématique va se résorber d’elle-même, indique-t-elle. Nous ne pouvons pas inciter les citoyens à changer leurs habitudes de recyclage aux six mois. [...] Présentement, nous devons mettre les efforts pour convaincre ceux qui ne recyclent pas de le faire plutôt que d’essayer de peaufiner les matières qui sont acheminées au centre de tri.»
Rappelons que la Régie de tri et de récupération de la région sherbrookoise traite les matières de la Ville de Sherbrooke et des MRC du Val-Saint-François, des Sources, de Memphrémagog, du Haut-Saint-François et de Coaticook.
Source : David Bombardier, La Tribune, Sherbrooke, 15-12-2009
Vous pouvez consulter ici le dossier sur les plastiques oxo-(bio)dégradables
Contrairement aux sacs de plastique traditionnel qui prennent jusqu’à 400 ans à se décomposer lorsqu’ils sont enfouis, les sacs de type EPI se dégradent totalement en moins de 120 jours après leur enfouissement et se biodégradent dans les 12 à 24 mois suivants, lit-on sur le site web de Publisac. La compagnie précise que ses sacs sont compatibles avec la filière du recyclage traditionnel. L’additif permettant la dégradation rapide des sacs EPI diminue toutefois la qualité du plastique conçu à partir de cette matière recyclée, affirme Guy Labbé. Les sacs EPI contaminent les ballots de sacs de plastique et font diminuer leur prix de vente, déplore-t-il.
Présentement, les sacs de plastique recyclé ne trouvent pas preneurs au Québec, indique le porte-parole du centre de tri de Sherbrooke. Ces sacs sont donc acheminés en Chine et en Inde, à un très faible prix compte tenu des coûts de transport.
«Si on veut de bons débouchés solides et constants au Québec, il faut obtenir de la belle matière, souligne Guy Labbé. C’est pour cette raison qu’on ne veut pas de sacs EPI ou compostables dans les ballots de sacs de plastique que les gens acheminent au centre de tri.». Cette position rejoint celle du réputé centre de tri Gaudreau, dans la MRC d’Arthabaska, qui refuse les sacs EPI depuis un an.
« Faites comme avant »
Du côté de la Ville de Sherbrooke, on persiste à dire que les sacs EPI peuvent être ensachés avec les autres sacs de plastique. «Les gens doivent continuer de faire comme avant», affirme la chef de la division de l’environnement, Christine Fliesen.
Mme Fliesen est consciente que cette position «ne fait pas vraiment l’affaire des centres de tri». «On parle le même langage», insiste-t-elle néanmoins.
D’après la chef de la division de l’environnement, les sacs EPI seraient appelés à disparaître.
Il a été impossible de confirmer cette information auprès de Publisac, hier. «On espère que Publisac va s’adapter au marché», mentionne Mme Fliesen.
Le Bureau de normalisation du Québec planche aussi sur un programme de certification pour les sacs de plastique recyclable. Les centres de tri vont probablement améliorer leurs installations afin de pouvoir trier les sacs de plastique recyclable de ceux qui ne le sont pas, ajoute Mme Fliesen.
«Nous sommes confiants que la problématique va se résorber d’elle-même, indique-t-elle. Nous ne pouvons pas inciter les citoyens à changer leurs habitudes de recyclage aux six mois. [...] Présentement, nous devons mettre les efforts pour convaincre ceux qui ne recyclent pas de le faire plutôt que d’essayer de peaufiner les matières qui sont acheminées au centre de tri.»
Rappelons que la Régie de tri et de récupération de la région sherbrookoise traite les matières de la Ville de Sherbrooke et des MRC du Val-Saint-François, des Sources, de Memphrémagog, du Haut-Saint-François et de Coaticook.
Source : David Bombardier, La Tribune, Sherbrooke, 15-12-2009
Vous pouvez consulter ici le dossier sur les plastiques oxo-(bio)dégradables
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Combien de fois encore faudra-t-il le répéter. Les oxo (bio) dégradables ne sont ni biodégradables ni compostables au sens des normes en vigueur. Par ailleurs la réaction chimique de dégradation par oxydation est une réaction auto-entretenue pourvu qu'il y ait de l'oxygène. La recyclabilité de ces matériaux est donc impossible par essence.
RépondreSupprimerah bon ?
RépondreSupprimerpourtant testé selon ISO 14855 il y a biodégradation
RECY QUEBEC a publié une étude sur la recyclabilité seuls les biosourcés ne fonctionnaient pas
En afrique du sud un jugemnt de la haute de justice a valider la biodégradation après consultations d'experts
alors ??